6 Novembre 2023
J53 en Namibie, Lundi 30 octobre, J130 de voyage
Levés à 6h pour profiter de cette belle journée qui s'annonce. Nous allons petit-déjeuner au plan d'eau du camping mais toujours rien en vue... Tant pis.
Nous rentrons au parc Etosha par la Galton Gate, à l'ouest. Nous en avons pour 350$N (2 adultes à 150, un véhicule à 50, gratuit pour les enfants). Etosha est très grand, quasiment 23 000km², alors sur le tiers visitable, nous n'en ferons qu'une toute petite partie aujourd'hui, la moins touristique normalement. Il y a de nombreux points d'eaux et c'est un régal de voir tous ces animaux regroupés au même endroit.
Nous voyons beaucoup de springboks (évidemment), des zèbres, des oryx, et quelques koudous. Pas beaucoup d'autruches pour une fois mais peut-être parce que nous sommes dans un coin plutôt boisé ?
Et pour la première fois nous voyons pleiiiiiiin de girafes, c'est trop cool 😀
A chaque point d'eau, on s'amuse à observer qui est là, qui attend, qui semble prioritaire sur qui (et c'est rarement la girafe à priori😅)
Au second point d'eau, nous voyons aussi un chacal venir boire sans que les autres ne s'en inquiètent vraiment. Bientôt trois petits phacochères débarquent également.
On roule ainsi de waterhole en waterhole, tout en voyant quand même des animaux entre chaque. Parfois, ils sont vraiment juste à côté de la piste pour bénéficier de l'ombre d'un arbre. Il fait vite chaud. Nous passons devant le camp Olifantrus. En Afrique du Sud, les camps étaient souvent inaccessibles en journée alors on ne cherche d'abord pas à entrer dans celui-ci. Puis on croise la Citrouille (qui font la boucle dans l'autre sens ^^) qui nous dit qu'ils y vont pour le point d'eau. On les suit donc et qu'est-ce qu'on a bien fait... !
C'est le plus beau point de vue ! Les éléphants sont là, tout près ! A boire et à se doucher. C'est un groupe de mâles qui est ici. Tu peux les observer de l'extérieur en étant au-dessus d'eux, ou de la pièce au rez-de-chaussée juste de l'autre côté de l'eau. Bon ici, il y a des vitres plus très propres à force de se faire arroser alors vous n'aurez que les photos du dessus mais c'était ouf de les voir si près. Il y a aussi des oryx qui boivent, mais aucun ne s'approche trop près des pachydermes.
Nous mangeons vers un point d'eau un peu désertique le temps de midi, puis nous continuons notre recherche des lions qu'ont vu les copains. C'est bien, d'avoir des indic' dans le parc 😅
J'avoue que sans eux, on les aurait sûrement louper. Quand nous avons fait le dernier point d'eau, à voir moult zèbres, deux girafes et des vautours on s'est dit : impossible qu'ils soient là, et on est reparti. Puis on est retourné voir, quand même, pour être sûr.
C'est d'abord une simple tâche à l'ombre d'un arbre qui t'interpelle, puis en observant mieux tu distingues leurs silhouettes couchées. Pendant que les prédateurs font la sieste à quelques mètres du plan d'eau, certains téméraires viennent boire un coup. Vers 17h30 cependant, tout le monde se sauve ! On ne sait jamais, s'ils avaient un petit creux au réveil 😉 Nous partons aussi après avoir vu leur tête d'endormi surveiller les alentours, mais nous avons encore de la route pour sortir et décidons d'y aller.
Notre plan initial était de dormir au même camping que la veille mais finalement les amis étant partis à Kamanjab pour réparer leur camion, nous décidons de les y rejoindre. La route à la tombée de la nuit est coton : je manque d'écraser un magnifique animal inconnu reconnaissable à ses rayures et sa queue touffue (qui après recherche est un protèle), une pintade s'envole au dernier moment et un dikdik faisait la circulation au milieu de la route sans son gilet de sécurité.
Nous arrivons donc au camping d'Oppi Koppi de nuit mais nous avons toutefois un super accueil. Cela change des campings sud-af dont la réception fermait souvent à 16h quand on y était !
Mardi 31 octobre
Aujourd'hui mission blog, piscine et école. Comme l'emplacement de camping est gratuit pour les overlanders (personnes voyageant avec leur propre véhicule), on se fait plaisir avec des extras comme manger au resto le midi (qui est très bon et à un prix correct), et en buvant des boissons fraîches au bord de l'eau 😉
La qualité WIFI est excellente pour charger les photos, c'est agréable. Les enfants retournent à nouveau se baigner en fin de journée. Franchement oui, camping bien sympa !
Mercredi 1er Novembre
Nous pensions partir juste après la douche mais finalement Isa et Christian étant embêtés pour trouver leurs pièces de rechange pour leur iveco, nous restons toute la matinée et mangeons ensemble. Bruce les aide comme il peut, avec les contacts qu'on s'est déjà fait en Namibie et même ailleurs, mais sans grand succès... On les quitte donc avec ce petit sentiment insatisfait mais pas inquiet car ils peuvent quand même rouler jusqu'à la capitale si besoin (ce qu'ils feront d'ailleurs).
Avant de partir, une employée du camping nous prend en photo devant le camion : c'est comme ça que tu payes ton emplacement ici, peu importe que tu y restes une nuit ou une semaine. Ils ont d'énormes classeurs que nous avons pu feuilleter avec tous les voyageurs passant par ici.
L'après-midi, nous faisons les 150km nous séparant de la Anderson Gate, porte centrale du parc Etosha. On dort non loin le long de la piste. Demain, c'est reparti pour une journée safari !
Jeudi 2 novembre
On se lève tôt pour profiter à fond mais honnêtement, le début de matinée n'est clairement pas fou-fou. Les pistes sont pourries (tôle ondulée qui te secoue tout) et même si à notre premier point d'eau nous voyons beaucoup d'herbivores et trois lionnes couchées, l'état de la route efface un peu ce plaisir.
On préfère beaucoup plus observer ce chacal s'approcher à petit pas et rester à distances des animaux à cornes 😅
De ce côté-ci, nous sommes près du lac asséché d'Etosha. On oublie la verdure abondante de lundi qui fait place à une vaste étendue désertique. Quand nous repassons au camp d'Okaukuejo, je regarde pour acheter une paire de jumelles aux enfants (la leur étant dans le sac à dos volé à Keetmanshoop) mais pour 125€ on va se contenter de celle de Bruce (plus difficile à l'usage pour eux) et de l'appareil photo hein.
Le deuxième point d'eau a toujours une piste affreuse et n'a en fait... pas d'eau. Ah, super. Vraiment matinée galère.
Puis ça y est, à un autre waterhole, on commence à ressentir la magie du parc et à profiter quand, en début d'après-midi, on voit plusieurs springboks, autruches et oryx buvant, se faire chasser par un seul éléphant. La supériorité numérique n'a aucune incidence ici, et même si parfois un springbok téméraire tente d'aller tremper son museau, il déguerpit au moindre mouvement d'oreille du gros animal.
La suite de notre visite nous fait découvrir nos premiers impalas à face noire. Gazelle élancée que nous trouvons très jolie.
Plus tard, nous voyons trois éléphants se doucher et s'asperger de poussière. Ca aussi, ça fait rudement plaisir à voir.
On reprend la piste, tranquillement. Nous voyons alors deux lionnes couchées sous un arbre. On commence à se dire que les lions sont vraiment pas ouf à observer, toujours à la sieste ! Quand en arrive une troisième qui continue son chemin et traverse la piste juste devant nous. Les deux autres se lèvent alors, prennent la même route. Arrivent ensuite un jeune mâle, puis le dominant et une dernière lionne. Tous prennent la même direction... Celle du point d'eau où on a vu les éléphants ! Vite vite, demi-tour, on y retourne.
Quand on y arrive, deux girafes sont en train de boire. On attend un peu puis quand elles s'en vont on comprend : les fauves arrivent bel et bien. On les distingue d'abord de loin, au milieu des buissons épineux. On admire leur démarche chaloupée, tranquille, en mode « moi, je n'ai rien à craindre ». Et on se régale les pupilles !
De gros chats qui boivent, c'est la classe.
Puis il nous faut reprendre la route pour rejoindre Halali Camp avant la tombée du jour, tout en ayant le temps de s'arrêter aux points d'eau intermédiaires. Nous voyons encore beaucoup de gnous, springboks et autruches, quelques zèbres aussi.
Nous sommes au camping vers 19h, le temps de faire les papiers (nous n'avions pas de résa) et de payer (1050NAD la nuit), nous arrivons au waterhole au coucher de soleil. Un rhino s'y baigne.
Les enfants sont super contents, et nous aussi ! Ensuite, des centaines de petits oiseaux viennent boire et c'est très drôle à observer : ils se posent tous, et avance à la queu leu leu, une rangée boit puis s'envole en laissant ainsi la place aux suivants. Puis viennent deux zèbres avant que je ne rentre faire manger Guilhem et le coucher. Elyone et Bruce restent profiter ensemble. Ils verront trois hyènes et des dizaines d'éléphants.
Quand ils rentrent manger, j'y retourne ensuite avec Elyone, et c'est vrai que c'est la folie des pachydermes, impressionnant le nombre qu'ils sont ! Ils viennent par petits groupes et sont bien une bonne quarantaine voir plus quand j'y suis. Il y a aussi de nombreux bébés.
Ils sont gros, et pourtant si calmes... Parfois des défenses s'entrechoquent dans une brève bagarre, des grondements résonnent et rarement, on entend leur fort barrissement. Ils l'ont fait pour chasser un rhinocéros venu se désaltérer. Les éléphants ne sont pas partageurs et le pauvre rhino semble bien petit à côté des trois mastodontes venus lui dire de partir d'ici. On le voit faire des aller-retours, essayer, reculer, retenter encore... Il mettra bien une heure avant de réussir à aller boire. Une hyène reviendra très prudemment également, quant à une maman rhino et son petit, ils seront plus efficaces et se faufileront sans esclandre.
Tout ce mouvement, cette organisation, cette hiérarchie, dans le silence de la nuit, c'était absolument magique.
Vendredi 3 novembre
On pensait récupérer un peu ce matin mais Guilhem en a décidé autrement... Je crois qu'il a pensé à la piscine toute la nuit ! Alors après un petit coup au trou d'eau où nous avons le plaisir de voir une vingtaine d'impalas à face noire, ils vont plouffer un coup tous les trois.
Puis c'est reparti. Nous repassons au dernier trou d'eau vu la veille au soir et où il n'y avait pas un chat. Ce matin, c'est le point de rendez-vous de nombreux herbivores.
Ensuite, nous prenons la Rhino Drive, nom intéressant pour t'inciter à la prendre... mais zéro waterhole sur 32km et seulement de rares animaux. On aura quand même le plaisir de voir une dizaine d'éléphants traverser devant nous. Nous en suivrons ensuite un solitaire sur plusieurs mètres et prendrons plaisir à le regarder manger.
On remarque qu'ici, c'est le printemps, il y a de nombreux bébés : girafons, zébrons, bébés gnous et éléphanteaux...
Côté température, il fait chaud et nous voyons de nombreux tourbillons de poussière.
A Goas, il y a une petite dizaine d'éléphants qui boivent et cinq girafes qui font la queue. Quand une autre famille du plus gros animal de la savane débarque, elles se disent sans doute que c'est cuit car elles s'en vont !
Joli moment à les voir boire, s'arroser, se câliner de la trompe ❤ Pas de bagarre aujourd'hui.
Elyone fatigue alors on lui propose d'aller un peu dans son lit. Quel avantage et confort de faire le safari en camion ! Je ne suis pas sûre qu'on tiendrait trois jours assis dans une voiture. Là, on peut manger quand on veut, aller un peu à l'arrière pour gigoter, ou du coup, se coucher. Et franchement, avec la piste qui secoue, je n'aurais pas cru qu'elle se serait endormie, mais si !
Il est 17h quand nous arrivons au plan d'eau de Kalkheuwel, l'heure pour les lionnes qui se reposaient là à l'ombre d'aller boire un coup, après avoir fait flipper les deux girafes encore présentes (qui boivent de manière à se relever très vite). C'est fou, ce n'est pas le même endroit que la veille mais les mêmes horaires par contre, la vie sauvage est bien rythmée.
Au dernier point d'eau du jour, plusieurs herbivores picolent ensemble sans se chamailler mais en se faisant de petits stress quand les herbes bougent 😄
Nous sommes contents d'arriver au camp de Namutoni pas trop tard mais l'accueil ici ne fait pas rêver. On doit bien dire à la nana que la veille en entrant dans Etosha, la personne de l'accueil à appeler ici pour savoir si on pouvait y dormir et nous a dit « pas de souci, il y a plein de places ! ». En plus, je vois pas trop où elle aurait voulu qu'on aille sinon, puisqu'on n'aurait pas eu le temps de sortir du parc avant la nuit !
Ce premier sentiment mitigé sur ce camp est confirmé avec des sanitaires pas très fonctionnels et un aménagement du poste d'observation bien sommaire. On essaie de tempérer le ressenti en se disant qu'en même temps la veille à Halali, c'était quand même rudement bien ! Et passer derrière ce coup de cœur est effectivement difficile.
Une girafe viendra nous saluer mais pas d'autres signes de vie de toute la soirée. Les enfants sont-ils déçus ? Ils n'en ont pas vraiment le temps : en même pas dix minutes, ils dorment. Les safaris, et la chaleur, ça fatigue.
Samedi 4 novembre
Après le petit-déjeuner, les enfants jouent tranquille dehors. Douche, piscine, coucou aux zèbres et springboks venus se désaltérer près du camp ce matin. Il fait déjà tellement chaud ce matin (24° à l'ombre à 8h mais ça ne s'est pas vraiment rafraîchit cette nuit) que l'on mange une glace avant de partir à 11h 😅
Nous faisons un détour avant de sortir du parc pour aller voir un trou d'eau que Guilhem avait repérer sur la carte. Pas de souci, on a le temps puisqu'on a repayé les frais d'entrée pour la journée (sinon étant arrivé le premier jour avant 9h, nous devons ressortir avant 9h). Et qu'est-ce qu'on en est content : on a la bonne surprise de voir une hyène prendre son bain au milieu des herbivores !
A chaque mouvement qu'elle esquisse, les impalas et les zèbres décampent plus loin. Même les koudous ne font pas trop les fiers.
Pour cette dernière journée, on s'amuse à renommer les animaux. Nous verrons ainsi beaucoup de gazelles à pois verts (les gnous) et de loups en slip (les zèbres). La chaleur est étouffante aujourd'hui. L'air, quand il y en a, est très chaud. On fatigue tous.
Nous faisons un nouveau repas carottes-tomates-concombre mais franchement c'est le bienvenu de ce temps-là.
Les petits loups s'amusent à conduire à tour de rôle sur les genoux de papa. On passe le temps comme on peut. Ça sent la fin du parc.
On se dit que quand même, on aurait bien voulu voir un rhino de jour. On n'en peut plus d'épier sous les arbres, entre les buissons, d'espérer voir quelque chose quand... là ! En voilà un qui traverse !
On s'arrête assez loin pour ne pas le faire fuir mais pas de bol, on est tombé sur un trouillard qui court comme un vrai petit cochon !
C'était rapide mais on est très content. Il y a beau avoir 600 rhinocéros dans Etosha, les trouver parmi toute cette surface n'est pas évident. Au final, nous terminons en traversant une grande plaine herbeuse où on dit au revoir à une girafe, aux zèbres, springboks et surtout aux centaines et centaines de gnous.
A la sortie du parc, changement de décor : la B1 est bitumée, il y a des habitations tout du long et en guise de zèbres : ce sont des ânes qui traversent.
Bilan Etosha
4 jours (lundi/jeudi-vendredi-samedi)
Un jour (24h) = 350$namibiens (pour 2 ad. et un véhicule, -9 ans gratuits)
Une nuit à Halali ❤ 1050N$
Une nuit à Namutoni 1050N$ (2 adultes+ 1 enfant)
Soit 3500$N en tout, environ 175€.
Des pistes pour la plupart en tôle ondulée pourrie, des toilettes abandonnés et sales à plusieurs endroits, personnel de Namutoni moyen mais des animaux au top.
Coup de coeur pour la partie ouest avec des animaux plus souvent et un point de vue à Olifantrus génial.
Mais camp d'Halali avec un super waterhole pour une soirée magique 🌟
Nous avons vu des lions tous les jours (sauf samedi mais partis plus tôt) et pas de léopard, mais une prochaine fois 😉