Mozambique 2

J9 au Mozambique, Mardi 23 avril, J306 de Voyage

Près de Pomene. On s'est rendu compte qu'un chemin passait non loin pour rejoindre la plage, que les locaux empruntent effectivement pour aller pêcher. Mais comme il fait déjà super chaud alors qu'il est tôt, on préfère rouler pour rejoindre notre prochain camping tenu par des français, et conseillé par beaucoup de monde 😉

On n'était pas sûr de notre coup concernant la grosse pente sableuse que nous avions descendu à l'aller : était-elle dans le parc ou en dehors, l'avions-nous déjà passé ? Ah ba on a rapidement la réponse ! On y reste littéralement « posé » : les passages de roue creusant le sable, la petite bute formée sous le véhicule finie par toucher le dessous de Ruben. On est donc parti pour niveler le terrain. A quatre pattes dans le sable, on ratisse. Malheureusement, ça fait retomber du sable mou là où on doit rouler. Ruben ayant perdu tout son élan ne veut guère monter. C'est parti pour le step by step avec les plaques de désensablage. C'est notre première mais ça fonctionne rudement bien : une plaque à gauche, tu roules dessus sur 1m20, ensuite tu montes sur celle à droite, et pendant que tu roules dessus, tu avances celle de gauche... Le plus dur dans cette technique est le poids de nos plaques (lourd!) Sinon, ça se fait bien. Et Elyone vient nous aider pour compléter avec du branchage , bien motivée car pressée d'aller chez les français chez qui elle sait qu'elle aura une copine de presque son âge !

Il fait déjà super super chaud, on est bien content de ne pas avoir été se promener avant, ça aurait été dur ! Là il est 10h30, on a fait une grosse demi-heure physique mais ça y est, on reprend la route. Ça aura été le seul passage difficile à Pomene pour nous, on s'attendait à pire 😅

On regonfle les pneus en sortie de piste, après avoir acheter quelques légumes à des locaux et... du pain ! Un qui s'approche de la baguette française, après 10 mois de voyage à se coltiner du pain de mie ! On revit 😅

On s'arrête à la sortie de Massinga pour manger dans le camion, au seul petit coin d'ombre disponible sans personne. Ah en fait si : des policiers viennent s'y installer pour faire leurs contrôles routiers😅 mais ça ne les gêne pas qu'on reste pour finir tranquillement, top.

On découvre une nouvelle sorte de forêt : la forêt de cocotiers !

Maryline et Redouane (les proprios du camping où nous allons) était justement en courses en ville et propose de passer nous prendre pour nous indiquer le chemin. Elyone est presque déçue de ne pas faire la chasse au trésor qu'on avait reçue pour s'y retrouver dans les pistes mais c'est vite oublié en rencontrant Souhila, leur fille un an plus jeune qu'elle.

Pour nous, plus qu'à suivre le guide et c'est tant mieux car nouvelle piste de sable, avec cette fois des cocotiers parfois très très près. Ils jugent aussi d'un meilleur chemin en fonction de notre gabarit. Il y aura un arbre à la branche trop basse : en deux temps trois mouvements, un local y grimpe et coupe tout ce qui nous gêne à coup de machette. Rapide, efficace.

On passe quelques flaques d'eau et on s'ensable sur une petite dune. Aller, même technique que le matin : step by step. Sauf que cette fois-ci, on a Sergio et un autre gars (tous deux employés du camping) qui sont là pour nous aider ! Très confortable, j'avoue. Grâce à eux, en moins de 15 minutes nous sommes sortis du sable mou, évitant à Bruce de monter et descendre du camion pour m'aider à bouger les plaques.

Pendant le petit bout de piste qui reste, on se dit que c'est fou un camping aussi isolé (il est à 17km de la route quand même). Mais en fait, ils louent principalement des maisons, genre lodge grand format. Ils proposent le camping suite à la visite de la Choup l'année dernière, qui de son côté a fait un bon travail de bouche à oreilles puisque nous y sommes et que bien d'autres y sont passés aussi 😉

On trouve un espace en herbe où se garer avec de l'ombre pour y installer la table, ils nous ouvrent une maison pour les sanitaires, il y a une piscine, un trampoline, accès à la plage... on va être bien !

Après avoir découvert le squelette de tête de baleine, on va promener les chiens tous ensemble le soir. Il y a Bambou, énorme loulou de 11 mois mangeur de lion (un rhodesian ridgeback) et Croquette, bébé de quelques mois, race locale 😅 Ça fait du bien de papoter en français et ils ont plein de choses à raconter !

Mercredi 24

Aujourd'hui, il y a plus d'une vingtaine de personnes qui viennent manger au restaurant. Nos hôtes sont donc dans leur rush total mais passent quand même nous saluer et voir si tout va bien. C'est cool. Nous on est en mode ralenti, on a super bien dormi, lever tard, on déjeune tranquillou des pancakes, la vie est belle quoi 😃

Après l'école, on file à la piscine. Puis Bruce et Elyone vont acheter du poisson directement sur la plage. Bon ce sera une vraie galère plein d'arêtes, mais on aura essayer 😅

En fin d'après-midi, Elyone reste avec Souhila pendant qu'on va se promener avec Guilhem à la plage. Petit chat joue. C'est calme et très beau avec le soleil couchant.

Jeudi 25

Après l'école, Souhila nous rejoint pour aller à la piscine. Ensuite, les enfants vont chez elle, sous la surveillance de Monique, la grand-mère. Elle les gardera à manger le midi et les gâtera en leur faisant goûter toutes les glaces faites maison : banane, vanille et passion. Ils se sont régalés !

Et nous ? Premier repas en tête à tête depuis presque 11 mois, ça fait bizarre. Ensuite journée linge, vaisselle et ménage pour Bruce, mails et recherche Airbnb pour moi. Et oui, nous avons eu des nouvelles de Vernon (notre agent à Durban, intermédiaire avec les compagnies maritimes) avec deux bateaux possibles, des dates à peu près similaires pour fin mai donc réservation de logement pour pouvoir préparer Ruben avant l'envoi.

En fin d'après-midi, d'autres français débarquent. On sent le repère à frenchy ici 😅 Quentin, Marie et Louise ont un 4x4 qu'ils ont acheté en Afrique du Sud et qu'ils vont revendre avant de rentrer en France. Certaines agences de location, ne louant que des véhicules de moins de 3 ans, procèdent parfois ainsi pour les véhicules trop anciens. Perso, je ne connaissais pas ce système. On papote de nos différentes expériences de voyage toute la soirée. C'est très sympa.

Vendredi 26

Ce matin, on prend le temps pour se doucher, ranger et repapoter un peu. On regarde, amusé, la voiture de police s'ensabler devant nous (ils passent par ce chemin pour aller sur la plage). C'est qu'ils insistent un moment, les roues arrière du pick-up s'enfonçant comme il faut dans le sol ! Bon, Bruce rigole moins et les engueule presque : ils ravagent un peu le beau chemin qu'on doit prendre d'ici peu 😅

On décolle vers 11h, après qu'on ait tous poussé Ruben parce que le sable mou au démarrage, c'est pas facile pour nous 🤣

Étant donné que sur la piste que nous avons pris pour venir, un camion en panne depuis plusieurs jours ne nous permet pas de passer, nous devons prendre une autre route. Nous suivons donc Redouane et Sergio qui nous ouvrent le chemin en quad. Et nous coupent les branches trop basses quand on ne peut pas contourner. La piste est toujours bien sableuse mais on roule tranquille en 4x4 et ça le fait.

Retour au bitume. On regonfle et c'est parti pour Tofo. A vol d'oiseau, ce n'est pas très loin mais nous devons contourner toute la baie pour y aller. Heureusement, la route est au début bien entretenue. On ne traîne pas trop le midi car on voudrait passer chez le tailleur avant qu'il ne ferme.

Cela fait un moment qu'on se dit qu'on voudrait se faire un petit quelque chose local et Quentin et Marie nous ont justement parlé de lui. Parfait.

On y arrive à 16h30 mais il prend le temps de nous expliquer les différentes matières : le wax, très peu pour nous ! Ce matériau doit s'assouplir à l'usage mais pour l'instant, il est raide comme du carton. On trouve notre bonheur pour les garçons mais pour ma part, pas de coup de cœur alors je préfère attendre de voir demain ses nouveaux tissus.

On va ensuite se poser au Mozambeat lodge et camping tout près. Entrée de piste sableux mais correct ensuite. Le côté resto nous fait drôle, luxueux : musique et néons dans la piscine, les enfants sont fans 😅 Et le prix de la nuitée est tout à fait correct : 900met (13€), on reste. On mange quelques grignoteries sur place avant d'aller se coucher...

Samedi 27 avril

Ce matin, on rejoint la plage de Tofinho à pied. Les enfants sont ravis de retrouver l'océan, plage et rochers. Le soleil n'est pas toujours présent mais ça en reste très joli. On va voir le monument, étrange en tant qu’œuvre mais rappelant le passé colonial où depuis la falaise, la police portugaise jetait des dizaines d'hommes et femmes opposants (ou suspectés) dans des sacs.

Nous longeons ensuite toute la côte pour rejoindre le côté touristique de Tofo. Pour le repas de midi, on s'y prend burger et darne de poisson frit, un régal à manger en regardant les vagues... et des apprentis surfeurs au loin, que Guilhem transforme tantôt en orque, tantôt en requin-baleine 😅 bref de vraies vacances !

Il n'y a pas trop de monde sur la plage en ce moment et cela est à la fois un avantage → t'es tranquillou, t'as plein de place ; et un inconvénient → oublie la tranquillité, tous les vendeurs viennent te voir. On nous propose beaucoup, beaucoup, beaucoup de noix de coco. Sachant qu'à part Elyone et moi qui en mangeons un tout-tout petit peu, on n'aime globalement pas ça ! Nous avons le droit aux vendeurs de bracelets, de casquettes, de coquillages... Ils te disent qu'il faut soutenir la communauté locale, ne comprennent pas qu'on ne peut pas acheter à tous. On passe un moment à argumenter. Certains sont plus réceptifs que d'autres, tout comme on comprend leur situation aussi.

Pendant ce temps les enfants s'éclatent à fond dans les vagues. Ensuite, on décide de rentrer par la route jusqu'au camping. En fait, il n'y a rien à voir. En guise de lieux touristiques il y a trois vendeurs de burgers, des bars et le marché de souvenirs où on a été traîné. Rien de dingue.

On repasse chez le tailleur malheureusement, il n'est pas encore revenu avec les nouveaux tissus. On repassera plus tard, ou pas : on est fatigué, il fait presque froid et il pleut par intermittence. On oublie le programme piscine et on le transforme en douche-soirée crêpes, ce qui n'est pas mal non plus... 😉