15 Septembre 2023
J77 Jeudi 7 septembre 2023
Nous ne pensions pas mettre si longtemps à rejoindre la nationale 7 mais finalement, les pistes traversant le Namaqua National Parc en Afrique du Sud nous invite à profiter du paysage. Nous sommes à nouveau dans des montagnes, plus petites que le Cederberg mais aux multiples couleurs. Sous nos yeux défilent des nuances de vert, s'étalent parfois des palettes de orange, de jaune, agrémentées de touches de violet... C'est très beau.
Nous empruntons le boulevard des chenilles. Bruce essaie de les éviter un max. « Pourquoi papa ne roule pas droit ? » On s'arrête, on descend, on observe mais on ne touuuuuuuche pas : chenilles poilues.
Nous atteignons la ville de Springbok vers 13h. On mange à une pizzeria, petites courses au Checkers, puis magasins de bricolage/camping pour chercher un store mais sans succès.
Alors on prend la piste au nord pour trouver un coin où dormir dans les montagnes. On traverse le joli petit village de Concordia, puis pas loin une grosse bosse et quand on freine : un bruit affreux. Verdict : une vis d'amortisseur cassée. Purée elle fait bien un centimètre d'épais ! (précision de monsieur : ba oui, elle fait 16mm de diamètre!) On n'a pas le bon diamètre mais une tige filetée plus petite fera l'affaire pour retourner en ville. Ça va, on est qu'à 20 km.
Pendant ce temps, quelques voitures passent puis s'arrête un couple. Ulric se gare et voit pour aider. Un autre homme s'arrête ensuite, ils se connaissent. Si Ulric, qui parle anglais, ne s'était pas arrêté le premier, la conversation aurait peut-être été plus compliquée car je ne comprends rien à ce que dit le nouvel arrivant ^^ . Et arrive ce moment où Bruce va chercher un outil et où les deux mecs continuent de réparer à sa place, épique 😅
Puis Ulric nous conseille d'aller dormir sur le parking d'un hôtel à une dizaine de km. Il connaît quelqu'un qui y travaille et qui pourra sûrement nous aider demain. C'est parti. On roule au pas. Quand on va s'annoncer à la réception d'Hokiep Hotel Country, ils sont déjà au courant : aucun problème. Au moins, on peut dormir tranquille.
Vendredi 8 septembre
Réveil de bonne heure dans l'idée de finir la route jusqu'à Springbok et d'attaquer tôt la réparation. Finalement, les enfants ont à peine fini leur déjeuner que l'ami d'Ulric vient nous saluer. Il travaille ici et s'occupe de tout ce qui est maintenance, ordinateur, extérieur... multitâches avec un atelier mécanique juste de l'autre côté de la rue. Il a LA vis parfaite, on aura même pas besoin d'aller à Springbok !
C'est super chouette, nous écrivons à Ulric pour le remercier : il me répond que c'est avec plaisir, que c'est dans la culture du Namaqualand d'aider les autres. Le personnel de l'hôtel est également ravi de nous avoir aider et nous n'avons rien à payer. Mille mercis !
On décolle vers 12h30, roule un peu puis mangeons une salade vite fait. Pas envie de traîner : direction la frontière ! Le stress monte en proportion que la distance diminue jusqu'à Vioolsdrift. La route monotone change peu les idées malgré que le paysage lui, ait bien changé : au revoir fynbos, bonjour sol désertique ! C'est notre première frontière terrestre africaine mais il paraît qu'elle est simple.
Et en effet, ce n'est pas compliqué :
-avant que tu te gares, un gars te remet un papier à faire tamponner par les bureaux un et trois.
-go bureau 1 → vérification des passeports, tout le monde doit être présent
-bureau 3 → heu... vérification que tu es bien allé au bureau 1 ?
-bureau 2 → pour le CPD seulement (Carnet de Passage en Douane) Document prouvant à la fin du voyage que tu es bien rentré avec ton véhicule et que tu ne l'as pas vendu en chemin. Nous ne devons oublier aucun tampon si nous voulons récupérer notre caution en rentrant en France (et oui on la veut^^) Ils tamponnent donc pour la sortie de l'Afrique du Sud.
Puis tu reprends le camion, donne ton bon avec tes deux tampons et là, tu peux traverser l'Orange River, frontière naturelle avec la Namibie.
Welcome to Namibiaaaaaaaaa !
Formalités douanières :
-Premier bureau : un petit peu de paperasse à remplir, rien de sorcier (avoir une première adresse à renseigner, un nom de camping suffit). Tampon d'entrée sur le passeport : c'est parti pour une autorisation de séjour de 3 mois.
-Deuxième bureau : pour le conducteur ou propriétaire du véhicule seulement. Vérification des papiers du véhicule et paiement de la taxe road de 371 dollars namibiens (payable aussi en Rand). C'est la seule chose que nous avons à payer en entrant en Namibie.
-Troisième bureau : encore une fois pour le CPD. On avance Ruben juste devant car l'officier doit pouvoir voir le véhicule sans (à priori...) avoir à se déplacer ^^ Tampon d'entrée ok.
Bon comme on avait plus assez de Rands, nous allons tirer des sous à la station à un kilomètre et revenons nous acquitter de la taxe en échange d'un petit papier. Ça ne prend pas longtemps. En tout, nous avons dû passer une heure et demi, peut-être deux heures grand max. Aucune inspection du véhicule, seulement de la paperasse.
Nous filons à Amanzi Camp, dont nous a parlé Ben. On arrive à 18h, Jackie à la réception se désole de ne pas pouvoir nous accueillir : ils ont été envahi d'insectes et ont dû traiter. Ils ne peuvent prendre personne jusqu'à demain. Cependant très sympa, elle et son mari prennent le temps d'appeler un autre camping pour savoir s'ils ont de la place pour nous. 45Km, ça nous paraît loin vu l'heure qu'il est. Il y a un autre camping devant lequel on est passé mais qui ne répond pas au téléphone. Bon allons voir là-bas.
Hé bé, ce n'est pas le même accueil ici ! Plus personne à la réception alors nous allons voir les dames en cuisine. « On est complet » Heu... le camping est vide ?! En fait, à force de limite supplier, elles nous expliquent que les sanitaires ne sont pas fonctionnels et veulent nous caser dans un des logements pour 200$N par personne. Heu... On veut juste un endroit où se garer pour dormir sereinement cette nuit puisque la nuit tombe et proche de la frontière il y a quand même du monde. On a ce qu'il faut à bord pour les sanitaires. Victoire, on a le droit de s'installer sur un emplacement. Ceci dit quand tu demandes le prix, c'est le même tarif ^^. On se dit qu'en même temps à la place des employées, ce n'est peut-être pas évident de se prononcer et qu'on verra demain. Là, on est trop ko pour trinquer à notre nouveau pays, tous au lit !
J79, Samedi 9 septembre, J2 en Namibie
Nous avons bien dormi malgré la chaleur. Les enfants sont ravis de voir de nombreuses pintades et un paon faire la roue. Nous allons à la réception en se disant qu'il va falloir négocier le tarif, en fait il n'en est rien. D'elle-même la gérante d'Orange River Lodge nous dit qu'on a rien à payer. On n'a pas utilisé de sanitaires, juste dormi, il n'y a pas de souci. Et bien, ça fait plus accueillant que la veille :-)
Nous ne restons pas car en soit le camping n'est pas wahou : il se situe juste à côté d'une station service et d'un coup d’œil tu vois tous les emplacements, petit, pas d'arbres... Nous retournons à Amanzi Camp de bonne heure.
Et nous retrouvons l'accueil super qu'on avait eu la veille : grand sourire, et encore plus contente qu'on soit revenu. Les emplacements sont géniaux : grand, en bord de rivière, ombragé, évier et zone de feu sur place... parfait. Ce matin, douche pour les enfants : chaudes et réglables, hyper agréable !
Cet après-midi, première fois en canoë pour les loulous. Ils sont super contents et tout excités. Un pour les garçons, un pour les filles. C'est pas du sexisme, c'est du pratique : je compte bien sur les biscottos de ma fille pour m'aider ^^
L'aller se passe super bien : il fait bon, un petit vent chaud. J'avais peur qu'on crame mais on est bien. C'est très joli avec les montagnes sud-africaines en face. Les garçons verront un iguane de près d'un mètre sur la berge. Nous on arrive à peine trop tard, ne le voyant pas, je photographie au pif le coin qu'il m'indique, et effectivement on peut voir sur la photo qu'il était déjà bien camouflé à notre arrivée. On met à peine 45 minutes à rejoindre des mini-mini-cascades, mais qui nous empêchent d'aller plus loin. Parfait, pause goûter. On est bien.
Puis faut commencer le retour, normalement plus facile car dans le sens du courant. Je dis à Elyone « Viens, on va rejoindre le courant de la cascade et tu vas voir, on va prendre de la vitesse ce sera trop bien ! ». On n'y va pas si facilement mais surtout quand on y est, rien ne se passe. Et là je me dis ouh punaise on va galérer : le vent s'est levé et on l'a en pleine face, il est bien plus fort que le courant. Du coup, on longe la rive pour pouvoir s'arrêter se reposer de temps en temps car ça devient vraiment physique. Elyone assure à fond, elle a bien capté le truc et je pensais qu'elle poserait sa pagaie plus souvent mais que nini !
Cependant à une courbe, le vent est bien plus fort et on se tape des vagues de fou avec de bons creux. Bon sang, nous voilà en mer ! On donne tout ce qu'on peut elle et moi, tandis que Bruce franchit l'obstacle avec un Guilhem peu rassuré. Commençant à fatiguer, je décide de tenter une deuxième fois mais que si nous n'y arrivons pas, nous irons accoster en face, du côté du camping, quit à revenir à pied.
Et c'est effectivement ce qu'on fait : abrité du vent par un rocher, dès qu'il faut le dépasser c'est mort, nous sommes repoussé en arrière comme une vulgaire coquille de noix. Ma grande donne tout ce qu'elle peut pour que nous traversions malgré tout et c'est avec soulagement qu'effectivement nous mettons pied à terre en face. Mais, l'aventure n'est pas finie...
Bruce revient nous aider après avoir déposé Guilhem au camping. On ne peut malheureusement pas marcher jusqu'au camp car après la végétation est trop dense mais il a laissé son canoë plus en avant pour que nous ayons moins de difficulté à finir le trajet. Heu... je n'ai plus guère confiance en mes bras mais l'idée n'est pas mauvaise. De ce côté-ci cependant, c'est une vraie tempête de sable, Bruce ne peut pas longer cette berge sans se faire repeindre le portrait, et le sable fouette bien. Il retraverse pendant que j'avance trèèèèès douuuuuucement avec Elyone, y a pas à dire : mes bras sont restés à la cascade ^^
Puis je jette un œil pour savoir où il en est : hé bé, il est dans l'eau … Son canoë s'est retourné ! Heureusement, pas si loin de la berge et nous avons nos gilets de sauvetage. Bruce remet l'embarcation à l'endroit (je l'admire, il fait un poids de bête le truc, impossible de le lever tous les deux pour le ramener à pied) et essaie de remonter dedans. Résultat : il se retourne à nouveau et... il coule. Le Titanic est dans l'Orange River ! Tels les passagers quittant le navire pendant le naufrage, les pagaies et les seaux flottent à la surface. Ba m**** alors. Elyone est décomposée devant un tel spectacle, je la rassure tandis qu'on le voit ramener tout le petit monde sur la terre ferme. On lui crie qu'on va chercher de l'aide au camping (où heureusement Guilhem nous attend) mais il n'entend rien, tu parles il y a bien vingt ou trente mètres qui nous séparent et toujours ce vent de malade.
Je remotive mes troupes et on repart avec Elyone.
Finalement, j'avais bien raison de ne pas faire confiance en mes bras puisque nous voilà à retraverser de manière pas totalement voulue mais plutôt bien contrôlée quand même jusqu'à mon homme que nous venons sauver telles des chevaleresses à bord de notre canoë blanc (qui en fait, est jaune). Nous le trouvons dépité à l'idée d'avoir le sac contenant l'appareil photo et son téléphone trempé (bidon pas très étanche) mais en fait, comme on a échangé nos canoës, il n'avait que des gourdes et des pâtes de fruits ! Ouf :-)
A nous trois, nous retraversons d'une traite la rivière sans difficulté et retournons tout penaud à la réception : « Now, the canoe (prononcé -canou-) is a submarine... »
Pour nous changer les idées et quand même fêter notre changement de pays, nous rentrons faire un apéro au chaud dans le camion. Il y a toujours de grosses bourrasques de vent et de sable. Vraiment pas de bol niveau météo. On rit de notre poisse. En trois jours : une vis cassée, un camping fermé pour insectes, un bateau coulé.
Que nous réserve demain ? Avons-nous été si terrible dans une autre vie pour être aussi karmastrophique dans celle-ci ? (merci Mortelle Adèle pour le terme)
Dimanche 10 septembre
Aujourd'hui est le 80ème jour de notre voyage. Que le temps passe vite ! Il y a un beau ciel bleu, pas un poil de vent ce matin. Une petite sortie canoë peut-être ? Ahah...
École, remplissage d'eau, linge (Bruce ne veut pas garder le parfum de l'Orange River, comprend pas ^^) Finalement, ils ne vont pas chercher le disparu en mer et nous voyons deux employés revenir avec les vestiges abandonnés. On pense qu'ils pourront peut-être attendre que le niveau d'eau baisse mais il est déjà au plus bas. De décembre à janvier, la rivière déborde même largement sur les emplacements où nous sommes actuellement.
Le propriétaire n'a donc que peu d'espoir de retrouver son canoë puisque les seaux ne sont pas restés dedans pour faire flotteurs... Mais il ne semble pas nous en vouloir (ou il intériorise super bien!) et nous répète que le principal est qu'on soit tous bien rentrés. Oui, c'est sûr.
Dès midi, le vent souffle à nouveau. Les garçons vont faire des jeux de société à l'accueil, Elyone lit beaucoup. Plusieurs sessions vélos avec une fois où ils iront jusqu'aux Springboks d'élevage à l'entrée de la ferme sur lequel se trouve le camping. Puis session cuisine : notre premier crumble d'Afrique. J'essaie de téléphoner un coup en profitant du WIFI mais le réseau est vraiment pourri : ça coupe toutes les deux minutes. Soirée dessin animé et repas cuisiné par petit chat.
Lundi 11 septembre
Le temps n'est toujours pas fou aujourd'hui alors on s'occupe tranquillement jusqu'à l'arrivée d'une famille de hollandais que nous avions déjà croisé chez Duncan. Les enfants sont contents d'avoir des copains avec qui jouer : ils grimpent aux arbres, jouent au bord de l'eau, trouvent des passages secrets dans le camping... La langue n'est pas une barrière pour s'amuser ensemble.
Le soir, après avoir coucher toute la marmaille, nous nous retrouvons pour papoter autour du feu. Nous ne nous coucherons pas tard, c'est fatigant la vie au grand air ^^
Mardi 12 septembre
Ce matin, rangement et douches avant de décoller. Passage douloureux à la réception où les 760 dollars namibiens pour deux nuits se sont transformés en 2000$N pour trois nuits. A la base, pour nous remercier d'être revenu le lendemain, nous ne devions pas payer les enfants mais c'était sans compter un canoë submersif... Alors on ne s'en sort pas si mal car Jackie ne nous facture rien d'autre que nos nuits à tous les quatre et un sac de bois. (A titre informatif, nous restons sur le même taux de conversion qu'avec les rands, à savoir : 20$N=0,99€)
Nous reprenons la route vers le nord et faisons halte à Aussenkehr où se trouve distributeur et mini-spar. Ce n'est pas vraiment une ville et c'est assez surprenant de trouver ce petit centre commercial à côté de ces maisons à l'apparence fragile.
Puis nous allons à Ai-Ais, un camping avec sources chaudes. La route pour y aller me fait penser au Maroc, au sud de l'Atlas : c'est désertique. J'y pense régulièrement car j'ai adoré ce pays, mais en plus après le séisme qui l'a secoué... On souhaite de tout cœur que les personnes que nous avons rencontré aillent bien, ainsi que leurs familles et amis. Car même si nous avons voyagé beaucoup plus dans les terres, il n'est pas rare que plusieurs de leurs connaissances soient parties en ville pour le travail ou les études. Alors, les yeux perdus dans le paysage, on ne peut que souhaiter du courage au peuple marocain.
Puis les montagnes changent. Comme un empilement de gros rochers, on dirait que si l'on montait, tout s'effondrerait. Et pourtant, nous voyons trois dik-diks bien agiles pour les escalader lorsque l'on s'approche d'eux. Impressionnant. De voir leur dextérité. De voir que même lorsque tout semble sec et inhospitalier, la vie subsiste.
Au camping d'Ai-Ais, nous filons directement à la piscine. Elle n'est pas hyper chaude mais elle est bonne, alimentée en effet par une source chaude. Elle est cependant assez grande et on pense qu'elle refroidit bien la nuit. Puis Elyone nous prépare la pâte à crêpes et on se régale avec des pommes poêlées. On a réussi à trouver du beurre salé ! Bon, pas très salé mais psychologiquement ça fait le travail ^^
Mercredi 13 septembre
Nous nous réveillons tous tôt. C'est parfait, on a le temps de faire de l'école avant d'aller à la piscine. Nous rencontrons deux françaises qui vivent depuis 20 ans en Afrique du Sud, à CapeTown. Laeticia et Patty jouent dans la piscine avec les enfants, mais ne restent pas car elles ont neuf heures de route pour rentrer chez elles. Elles viennent de finir le Fish river canyon hiking trail de 80 km en cinq jours avec une de leurs amies. Elles sont très gentilles et nous proposent de les contacter si nous repassons par Le Cap, elles seraient ravies de nous accueillir et de nous faire visiter le coin !
Pendant que je papote dans l'eau, Bruce est parti se faire masser épaules et dos. Puis ensuite vient mon tour d'en profiter pour les jambes. Un massage à 13€ les 30 minutes, j'avoue qu'on s'est pas posé trop longtemps la question et que ça fait du bien de prendre du temps pour soi de temps en temps ! Même si côté stress, Bruce en a eu rapidement à nouveau : un babouin est venu boire dans la piscine pendant qu'ils y étaient, puis à pris les clés du camion dans sa gueule sur 10 mètres avant de les lâcher.
Ensuite pendant que je me bats avec le réseau WIFI vraiment pourriiiii de la réception, je vois passer un gars en vélo. Il vient directement me saluer en français : il a croisé les filles sur la route qui lui ont parlé de nous et de notre camion orange. Nous qui pensions partir aussitôt après manger, nous voilà finalement à boire le café en compagnie de Claude, expatrié français également, vivant à Pretoria depuis 8 ans. Il a un parcours de saltimbanque et une approche de la vie intéressante.
Alors au final, nous parlons tout l'après-midi et mangeons ensemble le soir (découverte de l'oryx, un régal) ! Bruce va nous négocier une seconde nuit au camping pour moitié prix, argumentant avec nos dépenses massages et resto ^^ (30€ la première nuit, 15 la seconde, dans les deux cas : enfants offerts).
J84 de voyage, Jeudi 14 septembre, J7 en Namibie
Tout le monde à la douche avant le départ ! Après tout, nous ne savons pas quand sera le prochain camping. Puis nous allons à Fish River Canyon. Après avoir été dans le camping d'arrivée de l'hiking trail de 80 km, où nous entendions la sonnette tinter non pas pour les babouins mais pour les survivants (aux 5jours de rando), nous allons donc à son point de départ.
La route pour y aller nous revigore : nous revoyons des animaux sauvages ! Autruches, springboks, oryx, dik-diks... c'est un vrai plaisir.
Nous découvrons aussi le drôle de concept consistant à ne pas avoir de clôture (chouette!) mais à faire une bande de gros cailloux à quelques mètres de la route. Ce repère visuel sert-il aux animaux ?
Le premier sentiment en arrivant sur place n'est pas ouf : l'unique route qui y mène passe par un camping et pour continuer plus loin, le gardien nous informe qu'au retour il faudra payer 350$N, quoi ? Ça fait super cher pour un simple point de vue !
Cependant, comme ce qu'on ne veut surtout pas avoir pendant le voyage, ce sont des regrets, on y va quand même histoire de juger par nous même. Nous croisons quelques touristes mais heureusement ce n'est pas la haute saison et on arrive quand même à profiter de la vue... vertigineuse. C'est gros, c'est haut, c'est beau.
Maiiiiiis ça ne reste qu'un point de vue. Il y a une petite piste qui le longe un peu mais vraiment pas longtemps et tu es obligé de faire demi-tour pour repartir. Bon... Ceci dit, comme on est resté mangé au camion là-bas, on repart peut-être un peu tard car quand on traverse à nouveau le camping, il n'y a plus personne qui surveille vraiment et un gars nous fait signe que c'est bon, on peut partir comme ça, sans finalement payer. On n'a pas tout compris à leur système là.
Nous roulons une bonne heure jusqu'à Naute Dam, un plan d'eau au bord duquel nous avons prévu de passer la nuit. Juste avant, nous croisons un groupe de six springboks qui se sauvent rapidement en courant. Malheureusement, comme beaucoup de petits coins sympas proche des villes, il faut une nouvelle fois choisir son coin pour ne pas avoir trop de déchets et bouts de verre...
Il est tôt, même pas cinq heures, et ça fait plaisir de se dire qu'on peut profiter un peu avant la routine repas-dodo. Les enfants collectent des plumes au bord de l'eau, y mettent les pieds (les courageux^^) puis tous ensemble nous préparons le feu pour le dîner.
C'est une très belle soirée pour fêter notre septième jour en Namibie.