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LesBrophaguel

Voyage en camion aménagé, destination Afrique

Namibie 10

Namibie 10

J69 en Namibie, Mercredi 15 novembre 2023, J146 de voyage

Petit chat se réveille à 6h à cause d'un moustique, le pauvre s'est fait dégommé cette nuit et comptabilise une bonne vingtaine de boutons (si ce n'est plus). On se fait une petite session d'école en tête à tête pendant que la grande dort encore. Puis il joue au légo sous l'abri de la cuisine. Depuis hier, nous sommes à un camping à Opuwo, où nous sommes arrivés difficilement en fin d'après-midi.

Normalement, la route pour venir ici depuis Sesfontein où nous étions avec Ben est plutôt directe et nous ne pensions pas mettre très longtemps. C'était sans compter que c'était en fait une très belle route de montagne avec des côtes de ouf et des belles descentes, et que Ruben a choisi ce moment pour se mettre à chauffer. Résultat : avant les côtes, tu attends que le moteur refroidisse. Et en fin de trajet, nous avons constater une fuite du liquide de refroidissement. Il fallait régulièrement s'arrêter pour en remettre... sous la pluie et même la grêle !

On est donc arrivés plutôt lessivés au camping, mais nous avons eu un très bon accueil. Le Kaoko Mopane est vert, et tu es trop content d'avoir tous ces arbres pour l'ombre... sauf que nous, on passe pas en dessous 🤣

A l'image du portail, ils réutilisent les bidons pour absolument tout

A l'image du portail, ils réutilisent les bidons pour absolument tout

Nous nous sommes donc installés sur les emplacement réservés au grand groupe et comme il ne sert pas souvent, l'équipe de nettoyage est venue nous faire des sanitaires tout beau tout propre malgré l'heure tardive.

Ce matin, il fait 35° à l'ombre. Quand Elyone sera levée je ferais également une session scolaire en duo avec elle et ils profiteront ensuite toute la journée du jeu de construction.

Pendant ce temps, Bruce a trouvé la fuite et un gars du camping a réussi à nous refaire des T (en cuivre) pour remplacer la pièce en plastique. Chouette, on va pouvoir avoir à nouveau de l'eau chaude à bord du camion.

En parallèle, il cherche aussi un nouveau ventilateur car une pale à casser, tu m'étonnes que ça chauffait. Les gars d'ici proposent une réparation, nous avec les pistes que l'on prend, on y croit moyen (dernier exemple de réparation qui ne tient guère : la fenêtre à Bruce, où le guide tenu par colle bah... il tient plus grand chose).

 

Namibie 10

De mon côté, je rédige l'article du blog (Etosha), range un peu. J'emmène aussi les enfants une heure à la piscine avant que le temps se gâte.

Au bar, j'espérais pouvoir publier mes photos avec la wifi mais est-ce à cause du mauvais temps ? Impossible de faire quoique ce soit sur internet. Il se met à pleuvoir et l'orage gronde. Trop bien, ça rafraîchit un peu l'air ! On dormira mieux.

 

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Jeudi 16 novembre

Aujourd'hui, Bruce est toujours à fond mécanique. Les gars du camping l'emmène en ville et ils reviendront avec une belle hélice de bateau.

Pendant ce temps, j'accompagne les enfants deux heures à la piscine, ils sont trop contents et à fond dans les plongeons. On prend des vidéos pour montrer à papa ce soir.

Passage au bar, coloriage pour les loulous et tentative de travail sur le blog pour moi. Ici, on n'a pas de forfait illimité alors vu les 141 photos à charger, j'aimerais bien passer par le réseau local... qui n'est vraiment pas dingue. C'est lent, très lent...

Nouvelle pluie orageuse ce soir, après que les enfants soient à nouveau retournés une heure dans l'eau, des vrais petits poissons😅

 

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Vendredi 17 novembre

On range tout ce matin et pendant que Bruce termine, je retourne à la réception pour essayer de finir de charger les photos... j'abdique au bout d'une heure.

Nous partons en direction d'Epupa Falls, à nouveau tout au nord, à la frontière angolaise. La piste roule bien, si on oublie les 100 022 riverbed à franchir, ce qui te casse toute ta vitesse en mode « dos d'âne inversé » car la plupart secoue bien à la remontée.

Dans les derniers 40 kilomètres, nous retrouvons la tôle ondulée adorée. On a vraiment plus la foi là, et on ne souhaite pas directement refaire un camping (zone touristique=forte chance qu'on soit obligé de dormir en camp), on s'arrête donc au bord de piste.

Déjà qu'en temps normal, loin des villages très espacés en campagne namibienne on n'est pas embêté mais alors là, avec le temps qu'il fait tous les soirs : on ne voit plus un chat !

 

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Samedi 18 novembre

Nous avons super bien dormi et je peux voir un joli lever de soleil par notre fenêtre. Nous dormons mieux en Namibie qu'en Afrique du Sud : moins de monde, moins l'impression de gêner. On reprend rapidement la route pour finir nos trente kilomètres jusqu'à Epupa. Nous cherchons d'abord un accès libre, naïfs que nous sommes ! La moindre parcelle le long de la Kunene River est privatisée par un camping.

Ayant au préalable quand même repéré sur iOverlander, nous retournons au premier panneau indiquant viewpoint. J'ai un peu peur du camping mais au final très bonne surprise : le gars nous accueille bien et nous montre les emplacements avant qu'on s'engage avec le camion. Coup de cœur pour la vue 😍

 

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Et il y a de l'ombre, et le tarif est parfait (150NAD par adulte et 50NAD par enfant).

C'est grandiose, alors que les autres campings sont à ras des flots, nous voyons quasiment l'ensemble des cascades d'un coup d’œil de notre emplacement. C'est magnifique.

Un peu bruyant, comme au bord de l'Océan mais sans que ça ne s'arrête. Aux sanitaires, Elyone voit un serpent mais celui-ci se sauve vite. Moi, je les préfère aux araignées 😅

 

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Il fait toujours très chaud alors pas de balade aujourd'hui mais de l'école, du linge, puis les loulous jouent avec un petit de deux ans venu les voir.

L'après-midi, rien de foufou non plus. On se motive à partir en promenade à 16h quand finalement on voit qu'ici aussi l'orage va être au rendez-vous. Et effectivement, on a même de sacrés coups de vent en plus cette fois.

Isa et Christian arrive pendant la pluie, ça fait plaisir de les revoir. On a plein de choses à se raconter 😀

 

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Dimanche 19 novembre

Ce matin, le soleil traîne un peu à venir. Je me décide à finir l'article en passant par mon forfait, mais quel réseau de fou ici : vitesse de téléchargement d'une photo toutes les 10 minutes. Ah ça laisse le temps de faire autre chose à côté 😅

L'eau des cascades est devenue marron de toute la pluie d'hier et de la boue que celle-ci a transporté.

Nous allons nous promener ce matin, un peu plus près des cascades . C'est joli malgré que l'eau ne soit pas transparente.

 

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Cependant, le retour au camping monte dur et ça pique, car nous avons vite chaud. Après-midi quartier libre pour les loulous, je colorie, Bruce essaie de réparer sa vitre. Hier, il a changé de sens la porte du frigo qui depuis que nous l'avons déconne et tombait de plus en plus (fixation du haut cassée). On espère qu'ainsi elle tiendra jusqu'à la fin du voyage (pour l(instant c'est top)! Jeux de société et papotages.

 

Les sanitaires ;-)
Les sanitaires ;-)
Les sanitaires ;-)

Les sanitaires ;-)

Il ne pleut pas ce soir, ce qui permet de mieux profiter des copains mais pas de dormir, dommage ! Il fait très chauuuuuuud quand on va se coucher.

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Lundi 20 novembre

Aujourd'hui, on salue les amis qui descendent en direction d'Opuwo, tandis que nous, nous allons à Ruacana, à l'est. Ils nous ont dit que la piste était très belle et qu'on allait pouvoir prendre notre temps pour l'apprécier.

Ah Ah Ah... bel exemple pour dire qu'une même route est différente pour chaque voyageur 😄

C'était déjà le cas d'une piste qu'on leur avait recommandé car il y avait énormément de troupeaux d'oryx et qu'eux en fait, ils n'avaient rien vu (bon ok, les animaux ça bouge). Puis là, on leur dit que nous la route pour venir a une sacrée portion affreuse... quand on sort du camping on voit qu'elle est en travaux et que eux ils vont avoir la belle piste nouvellement lissée, mais alors là, celle qui longe la Kunene River... ah ça oui c'est beau ! Longer cette verdure, voir l'eau en espérant apercevoir des crocos (même pas en rêve en fait), c'est un très bel environnement !

 

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Mais ce jour a décidé de ne pas nous laisser en profiter.

1/ Crevaison à même pas dix kilomètres d'Epupa.

Bon, le changement de roue se passe très bien, sous la surveillance d'un black qui se poste là bras croisés sans décocher un mot tout le long de la réparation. Au moment de partir, trois voitures de militaires s'arrêtent, demandent si ça va et nous dit : pas sûr que la route passe jusqu'à Ruacana avec les pluies des derniers jours mais on peut essayer. Ok.

2/ Plus de batterie après la pause de midi. Pourquoi ? Aucune idée. N'aime pas la chaleur peut-être ? (Nous en avons mis une neuve avant notre départ quand même). Heureusement, nous sommes garés en haut d'une côte. Bruce arrive à nous pousser pour retourner sur la piste, et à nous faire démarrer dans la descente, ouf.

 

 

Petit check une fois arrivé en bas, sans couper le contact ^^

Petit check une fois arrivé en bas, sans couper le contact ^^

3/ Lors d'un trou (pourtant pas si gros franchement !), on a entendu quelque chose se casser. Ensuite, lors des secousses, quelque chose tape. On s'arrête regarder plusieurs fois mais on ne voit rien... à part le support de la capucine fait à Keetmanshoop qui a perdu la moitié de ses rivets (!) mais cela ne correspond pas au bruit.

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4/ Nous arrivons à une rivière où il y a beaucoup d'eau à notre goût mais...

-Bruce va voir la profondeur qui est correcte

-il y a des arbres en face au cas où

-normalement la série des « jamais 2 sans 3 est finie »

Ah, ah ah... !

Forcément : on se plante dedans.

J'avoue, j'ai eu une montée de stress soudaine, en voyant de l'eau à gauche, à droite, devant et derrière. Ce n'est clairement pas mon élément. Mais Bruce a super bien géré (son stress à lui/le mien/la suite des opérations, compléter avec ce que vous voulez ^^). D'abord, dérouler le treuil.

Pendant ce temps, deux femmes himbas arrivent et veulent creuser pour libérer les roues.

Allons-y, pendant qu'on use de la pelle et de nos mains, d'autres gars arrivent et veulent absolument participer aussi. On sort les plaques, c'est prêt quand même assez vite. On n'est pas planté si profond que ça, ça va. L'eau m'arrive à mi-mollet, ce n'est pas si haut, mais suffisant pour bien te tremper quand tu t'agenouilles 😁

Côté treuil, les arbres sont trop loin mais il y a un gros rocher qui fera l'affaire, ouf. Treuil et plaques installés, Bruce met les gaz pendant qu'on pousse à 6 derrière. Victoire dans des cris de joie.

On range tout, puis pour les remercier on leur donne d'abord des pommes et du lait. Une des femmes nous fait comprendre que les hommes aimeraient bien du sucre (roux, ils le mettent directement dans leur main et le mange comme un bonbon) et qu'elle et sa copine préféreraient un billet. Pas de souci, ça nous semble tout à fait correct. Sauf que quand on revient avec le billet, maintenant elle m'explique que quand même ils sont cinq, donc en gros cinq billets, c'est mieux !

Ah vouloir toujours plus... leur aide n'était pas désintéressée. Cela renforce d'avantage le sentiment de malaise qui nous envahit régulièrement le long de cette route, avec un nombre important d'enfants qui viennent mendier en nous voyant.

 

Namibie 10

On s'en va, fatigué physiquement et moralement. Ça aurait pu être un super souvenir, mais au final on se dit que même en galère, nous ressemblons à un portefeuille sur roue.

Dans la journée, nous nous sommes quand même arrêter quelques fois auprès des gens nous faisant signe. L'un voulait à boire, pas de souci, puis ensuite réclame sucre et cigarette. Un autre a d'abord regardé longuement le camion avant de nous adresser vraiment la parole. Cela fait plus penser à de la mendicité « systématique » : un réflexe en voyant des touristes.

Tandis que ce midi, un gamin curieux s'est approché pendant qu'on était arrêté. Il est resté en retrait, alors les enfants ont été lui porté à boire, du pain et un fruit. Il a remercié et est parti, n'a pas demandé plus.

Ou quand Bruce s'est arrêté pour regarder sous le camion. Deux petits dans l'âge des nôtres sont venus aussi, tout en restant à distance. Dès que Bruce se levait, ils reculaient ! On leur a donné des gâteaux qu'ils ont du mal à venir attraper, tout gênés de leur corps nus devant nous : ils sont sûrement comme ça tous les jours mais devant les étrangers, cacher son sexe reste un réflexe à priori.

 

On croise toujours autant de chèvres

On croise toujours autant de chèvres

Mais sinon, vous croyiez que ma liste pour la journée était finie ? Quenini :

5/ Le moteur chauffe, encoooooooooooooooooooore.

Nouvelle fuite, nouvel endroit. Bruce répare rapidement et on décide de rester là pour la nuit. Évidemment, on attire encore du monde mais notre capacité de socialisation aujourd'hui est autant épuisée que nous... Bon, les gamins restent en retrait et ne sont pas gênants, mais une femme viendra carrément réclamer à la fenêtre.

L'avantage de l'absence d'éclairage public, c'est qu'à la nuit tombée, tu n'as plus personne dans le secteur.

 

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Mardi 21 novembre

Honnêtement, je pensais que dès le lever du jour on aurait de la compagnie : il n'en est rien. On a bien dormi, déjeuner tranquillement, c'est un nouveau jour !

Le reste de route pour aller jusqu'à Ruacana se passe bien, même si elle est digne des plus grands parcs d'attractions : ça monte, et ça desceeeeeeeeend !

Arrivés là-bas, nous allons voir la petite cascade point de départ de la Kunene River en Namibie. Avant ça, la rivière est en Angola. Le point de vue est sympa mais pas wahou. Il y a en fait un barrage juste avant et la rivière en est donc très calme ici.

Bruce regonfle les pneus puisque nous retrouvons une route bitumée, chose qui date d'il y a loooooooongtemps ! (à part quelques montées entre Sesfontein et Opuwo). Wahou le confort je vous dis pas.

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Puis on fait un rapide calcul : il nous reste environ deux semaines de visa pour la Namibie. Mais nous avons programmé un passage au garage et d'expérience... cela peut prendre du temps. Si on veut ensuite passer par la bande de Caprivi, ça peut être juste. Du coup, comme Ruacana a un poste frontière avec l'Angola, on se dit qu'on peut peut-être demandé deux semaines de plus. Au pire s'ils refusent, on aura tenté mais si cela nous permet d'être plus serein...

Hé bé c'est encore mieux que ça : le douanier comprend très vite notre demande (et j'en suis pas peu fière avec mon niveau d'anglais😄) et nous répond : Allez en Angola et revenez, je vous redonnerai trois mois ! Oui mais combien de temps il faut y aller, un jour, une heure ? Non, cinq minutes !

Bon, côté angolais, c'est moins fluide. Ah ils sont tous très sympa mais ici, c'est le portugais qu'on parle. Au début le chef n'est pas là, je l'ai un peu au téléphone mais j'ai l'impression qu'il ne comprend rien à mon mauvais anglais. En fait quand il nous rejoint, je comprends que son anglais est encore moins bon que le mien 😅 D'apparence un peu rustre, ou très intimidant avec l'uniforme, il est en fait très sympa et va même jusqu'à nous raccompagner au poste namibien pour être sûr de ce qu'on veut parce que là, ça lui parle pas des masses.

Ce petit aller-retour fait, il nous tamponne l'entrée en Angola et nous pouvons même aller nous promener jusqu'au barrage avec un gars qui s'improvise guide. Note à moi-même : la prochaine fois que tu penses changer de pays 5 minutes à pied, pense à prendre une bouteille d'eau parce que là clairement, on a tous très chaud à marcher sous « el sol » ! Mais c'est super chouette.

Avant le barrage, la Kunene s'étend en forme de lac, et c'est grand, très grand. Nous ne nous approchons pas de l'eau : à priori, un gars a perdu sa main dans le secteur à cause d'un croco. Les enfants flippent un peu 😅

 

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Nous passons donc une heure en Angola, et franchement, si on avait pas Ruben à remettre en forme pour la suite du voyage, on aurait bien visité un peu ce pays. Nous avons plusieurs retours de voyageurs y étant aller récemment et cela aurait été une nouvelle culture à découvrir. Peut-être une prochaine fois 😉

Nous repassons au bureau faire tamponner la sortie de ce beau pays, les enfants tous fiers de s'être quand même promener en Angola (et oui, eux aussi avaient très envie d'y aller !) et nous retournons côté Namibie pour nous enregistrer à nouveau : on peut désormais rester jusqu'en février 2024. Bon honnêtement, on espère bien être parti avant. Tout ça gratuitement, car Ruben n'a pas quitté le territoire. Cela nous a pris 2h30 environ.

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Maintenant, direction Oshakati, où un rendez-vous au garage nous attend. Sur la route, nous achetons une pastèque, un chou et deux mangues pour 50NAD (2,50€). Des nouveaux fruits, ça fait plaisir ! En Namibie, il n'y en a pas beaucoup, et ils viennent pour beaucoup d'Afrique du Sud. On se tourne en pommes et bananes, et quelques oranges pas fameuses.

L'après-midi, nous avons un contrôle de police tout à fait banal qui aurait dû durer 3 minutes, si Ruben n'en avait pas décidé autrement 😅 Plus de batterie à nouveau, alors qu'on a bien roulé aujourd'hui déjà. Et la policière qui te demande « mais pourquoi vous avez couper le contact ? » Ba... une habitude à la française ? Et parce que si tu parles pas plus fort on t'entend pas avec le bruit du moteur ? Mais bon. Ils nous arrêtent une voiture qui arrive en face, on met les pinces et c'est reparti.

Du coup, on n'ose plus trop s'arrêter avant Oshakati. Un rapide calcul de ce qu'on a consommé en carburant (oui, la jauge ne fonctionne plus non plus), et nous avons deux conclusions différentes : ça passe/ ça ne passe pas. Et finalement ? Ah ah, ça ne passe paaaaaaaaaaas.

Panne d'essence en fin de journée. Bon, on a le bidon ça devrait le faire. Ah mais non, ça ne le fait pas, la pompe à gazole ne réamorce pas. On reste étonnamment longtemps sans personne qui vient nous voir : grosse différence entre la campagne et l'abord des villes où nous sommes désormais. Il y a bien des gens non loin, mais non. Finalement, une première voiture s'arrête mais surtout pour nous dire : ne restez pas dormir ici, au revoir. Ok merci. Puis nous avons quelqu'un d'autre qui s'arrête plus tard.

Très volontaire, il émet assez vite l'idée de nous tirer pour nous aider à démarrer mais notre carrure lui fait peur lol. Finalement, il osera quand même, avec son « petit » pick-up comme il dit et ça fonctionnera très bien, merci ! Il nous dit d'aller voir au poste de police pour dormir en sécurité.

C'est ce que nous faisons, et nous sommes en effet très bien accueilli. Le policier nous dit qu'ils ont l'habitude, qu'on peut se mettre dans l'enceinte de la Police Station, cour éclairée et clôturée, effectivement je pense que ça ne craint rien ! Il nous demande aussi si on s'est bien renseigné sur le garage où on a prévu d'aller (oui oui, on nous l'a recommandé), et de penser à indiquer aux postes de police les villes où on va. Ici, comme dans le reste du pays, comme en Afrique du Sud, les locaux ne plaisantent pas avec la sécurité. Par contre, entre les bâtiments et sans la pluie du soir, la chaleur n'est pas retombée et la nuit sera très dure.

Coucher de soleil sur la route
Coucher de soleil sur la route

Coucher de soleil sur la route

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