10 Décembre 2023
J76 en Namibie, Mercredi 22 novembre, J153 de voyage
C'est parti pour le garage ! Ça nous manquait presque. On y est dès 8h, et on s'installe sous un hangar dans l'enceinte du garage. Le feeling est plutôt bon et le gars est d'accord pour que Bruce fasse un maximum le boulot seul.
Je fais de l'école avec les enfants puis Isa et Christian passent nous faire un coucou pour nous remonter le moral en vu du travail à faire !
Bruce refera dans la journée les silent blocks des barres de torsion et démontera ce qu'il faut pour changer le joint du nez de pont arrière.
Jeudi 23 novembre
La nuit a été longue est chaude. Grosse insomnie entre deux et trois heures en attendant que la « fraîcheur » arrive (soit 2 degrés en moins youpi). Du coup, c'est vraiment dur ce matin mais malgré ça Bruce attaque dès le lever du soleil à 6h15. Il s'enchaîne une journée de dingue, en étant en plein soleil jusqu'à midi, à un bon 35°. Le gars du garage n'a pas envie qu'on reste là ce soir, alors pas de répit jusqu'à temps que ce soit fini. Pinehas, un des salariés, vient aider Bruce et ça se passe très bien entre les deux, il bosse bien et ça avance comme il faut. On sera près pour 17h...
Ou pas. Quand Pinehas ressort de sous Ruben, il voit au passage que la vis des lames de suspension à droite est cassée. Impossible de rouler comme ça. Le boss n'est pas content du tout de cette nouvelle mais on n'y peut rien quand même... Bruce et Pinehas démontent donc tout aujourd'hui et demain matin le chef ira chercher ce qu'il faut pour remplacer (pas seulement la vis, mais les silent blocks aussi du coup).
On reste donc dormir une nouvelle fois à Grand Fix Repair. Heureusement, on a pu se brancher dans la journée pour recharger l'électricité, mais on commence à être en fin de réserve d'eau.
Vendredi 24 novembre
On en peut plus de ne pas dormirrrrrrrr. Il fait encore 30° à minuit... Et ce matin, rebelotte Bruce attaque à l'aube. Il démonte le frein car quand il a changé la roue en venant, il a entendu un drôle de bruit. Le boss lui dit que c'est juste du sable... comme il veut qu'on parte au plus vite, car il dit qu'il a trop de choses à faire, il minimise le boulot. Mais finalement, c'est bien un ressort qui est cassé.
Heureusement, ce n'est pas lui qui travaille sur le camion et le mécano nous le répare sans problème. L'ambiance aujourd'hui n'est vraiment pas ouf, beaucoup de tensions. Le chef ne trouve à priori pas les pièces, il va falloir les faire venir de Windhoek et on les aura seulement lundi.
Ok, je cherche un hôtel où passer le week-end. Ils sont soit complets soit trop chers. Pinehas prend le temps de me trouver une solution qui correspond à notre budget sans qu'on lui ait demandé, super sympa. Mais au final je trouve sur airbnb, un petit appartement à Oshakati (ville où nous sommes) pour 30€ la nuit. C'est un gros avantage car nous pourront y cuisiner nous-même, contrairement à l'hôtel où on devrait en plus s'ajouter 5 restaurants pour tenir jusque lundi.
Je valide donc la réservation... pour qu'une heure après la patron revienne avec les pièces et dise à Bruce c'est bon tu peux finir avant 17h c'est rapide. Donc, deuxième jour où il ne mange pas ce midi pour pouvoir finir dans les temps. Il bouillonne, je bouillonne, mais dans tous les cas, t'inquiète pas nous non plus on avait pas envie de rester ici...
Je n'annule toutefois pas la résa, convaincue qu'un peu de confort et de repos nous fera le plus grand bien avant de repartir. Et on a bien fait. Dans l'après-midi, Victoria (la propriétaire de l'appartement) propose même de venir me chercher avec les enfants, pour que nous n'ayons pas à attendre la fin des travaux. Très sympa ! Et une fois arrivés à l'appart', qu'est-ce que ça fait du bien ! Du frais (il y a la clim), une douche, un micro-onde, un four, et une grande chambre pour que les enfants jouent sans avoir peur de déranger autour ! Là, on se dit presque que pour le prix équivalent à un camping, on aurait pu en profiter avant. On est bien dans Ruben, mais là on était vraiment épuisé de chaud et de boulot.
Bruce me rejoindra en début de soirée, après avoir payé 8500$N au garage, incluant un pourboire à Pinehas. L'appartement étant en fait une petite maisonnette dans une résidence clôturée, nous pouvons nous garer dans la cour intérieure : aucune inquiétude pour Ruben.
Samedi 25 novembre
Je me réjouissais de bien dormir dans la fraîcheur (clim à 25°, on limite le choc thermique ^^), mais voilà qu'à 2h du matin Guilhem débarque tout patraque. Fièvre, nausée, je veux lui donner un suppo de doliprane mais voilà qu'ils ont fondu ! Effectivement, sur la boîte c'est noté pas plus de 30°, bon ba râté. Il sera fatigué toute la journée, ne mangera guère mais ça ira mieux le lendemain.
On se fera quand même une virée courses alimentaire et shopping car besoin de nouvelles chaussures et shorts pour les garçons. L'après-midi est calme, et en fin de journée il pleut bien. On profite aussi du wifi de bonne qualité de l'appart' pour donner des nouvelles à la famille.
Dimanche 26 novembre
On aurait dû partir aujourd'hui pour laisser la place à quelqu'un d'autre mais finalement l'autre personne ayant annulé, on peut rester et se la couler douce encore 24h. Personne n'avait envie de repartir de suite, alors ça tombe très bien.
Journée tranquille : jeux dans leur chambre ce matin pendant qu'on cherche notre itinéraire à venir au Botswana et jeux de société l'après-midi. Les petits loups font aussi leur liste au Père Noël.
Lundi 27 novembre
On décolle à 9h30, à 9h35 on fout le feu au camion. Vite, vite on s'arrête et on descend en express. Ça fume grave sous le volant. Bruce va débrancher la batterie. Victoria s'arrête pour savoir si ça va et même le chef du garage où on était, car lui s'occupe beaucoup des déplacements. Mais Bruce identifie assez rapidement et c'est tout bon : le boîtier de préchauffage s'est promené sous le capot et la borne + a touché de la tôle, créant un joli court-circuit.
En partant, nous passons à un magasin de pneus que Pinehas nous a recommandé pour refaire la roue de secours. Bon plan à 7€, des fois, ça vaut pas le coût de galérer. Et devant on achète à un vendeur de rue un excellent sachet de raisin blanc pour 10$N. On se régale et on lui en rachète un en partant ! En grande surface, on reverra la même quantité à vendre pour 100$N, rien à voir (de 0,50€ tu passes à 5€ ><). Les fruits et légumes sont les seules choses que nous achetons dans la rue mais ça vaut sacrément le coût ! Et ils sont souvent très bon.
Nous passons ensuite à Erongo Commercial Vehicules (Iveco) pour juste chercher quelques pièces qu'il m'avait dit... Ahah, on y restera bien plus longtemps que prévu. Sur la sonde de niveau de liquide de refroidissement, le robinet du radiateur de chauffage et le silentblocks de barre stabilisatrice avant, il n'y a rien. Mais le chef veut essayer de démonter le bocal pour récupérer la sonde et la réparer (inefficace malheureusement), et nous trouve aussi un radiateur entier à l'arrière mais qui fuit. Ils veulent d'abord appliquer du silicone mais quand on voit séchage 24h on stoppe tout : hors de question de rester dormir là en bord de route. Bon, on part avec le radiateur pour que Bruce combine plus tard les deux et refasse un qui fonctionne. Rien n'est donc très concluant mais le gars ne nous fait rien payer. C'est un ancien qui est très content de rencontrer des voyageurs au long cours et qui papote bien. Il nous montre des photos du lit de rivière que nous avons fait à Puros et qui est aujourd'hui complètement rempli d'eau : on l'a fait au bon moment !
Finalement, nous avons quitté Oshakati à 16h, alors nous n'allons pas très loin car en plus la pluie s'invite à 18h et les essuies-glaces font grève : impossible de pousser d'avantage. Tant pis, vu le temps, on peut rester dormir en bord de route on devrait pas être embêté.
Et au final, un gars s'arrête en pick-up trente secondes après et nous dit : rentrez au moins sur le chemin et venez devant ma maison, vous serez plus tranquille. C'est ce qu'on fait, et quand la pluie se calme on joue même un peu au ballon avec les enfants. C'est très gentil de sa part de nous offrir une petite place tranquille.
Mardi 28 novembre
Ah on a passé une bonne nuit, mais quelle idée de venir demander à 6h si on a bien dormiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii. Bon du coup on se lève, je rédige un article et les enfants eux font les marmottes jusque 9h.
Journée monotone ensuite : la route est longue, droite, mais confortable. On profite d'une route qui ne secoue pas pour une fois pour faire l'école en même temps et les enfants sortiront aussi de quoi dessiner.
Nous arrivons au bord de l'Okavango pour y dormir dès 16h. C'est bien, c'est joli, les enfants vont pouvoir jouer un peu dehors. Nous sommes juste à côté d'un village alors il y a un peu de monde mais ce n'est pas dérangeant.
Et en fin d'après-midi, il se met à … pleuvoir ! Et oui, la saison des pluies est commencée, et nous avons toujours régulièrement la pluie en fin de journée, mais si ça reste comme ça, ça nous va bien !
Mercredi 29 novembre
En allant faire le pipi du matin dehors, j'entends un drôle de son grave. Pas un âne, ni une vache, quelque chose qu'on a encore jamais entendu. Je m'approche de la rivière pour voir et distingue une forme. D'abord, je me demande si ce rocher était là hier, puis je vais chercher l'appareil photo pour utiliser le zoom comme jumelles : pas envie de me faire manger par un croco au cas où 😅, ni piétiner par un hippo.
Car c'en est bien un ! Puis deux, puis trois en fait. Nos premiers hippopotames. On va réveiller les enfants malgré l'heure matinale pour qu'ils en profitent aussi. C'est chouette.
Après le petit-déjeuner, les enfants jouent dehors avec ceux du village. Il n'ont pas du tout envie de partir mais on a encore 100 km jusqu'à Rundu et ça, ce n'est même pas encore à l'entrée de la Bande de Caprivi. Cependant, on voit déjà toute la verdure tant attendue, et des gens très accueillants, ça fait plaisir. Tout le long de la route, nous avons de nombreux signe de la main pour nous saluer, et des sourires. Et c'est tout bête mais ça fait plaisir.
J'adore voir les petits hameaux entourés de paille ou de bois. On voit beaucoup beaucoup de vaches. Nous sommes en ville à 11h, on va en garage pour la vidange, en se disant qu'ici la main d’œuvre n'est pas si chère alors pourquoi s'embêter si on peut faire travailler en local ? Bah le local de cette localité-là coûte cher ! Enfin comme d'habitude, ce n'est pas le « petit mécano » qui se gave, mais le patron qui nous facture double temps de travail parce qu'un deuxième mec est intervenu dix minutes pour une soudure. Tu te rends compte, on a eu besoin de deux gars quand même 😑 75€ de main d’œuvre pour la vidange, la petite soudure au pare-choc et un réglage rapide du parallélisme, sachant qu'on a été acheté tous les filtres et l'huile à Cymot nous-même avant sur leur demande, c'est un peu abusé, mais c'est fait.
Ensuite, nous allons au Nkwazi Lodge, joli camping en bord de rivière à 20 km de là, soutenant la communauté locale. Aujourd'hui, on y fait rien de spécial mais demain, ce sera une belle journée...