Tanzanie 1

J19 en Zambie, Mardi 9 janvier 2024, J201 de voyage

Ce matin, les enfants ont du mal à émerger après la soirée Uno chez les copains 😉 Pendant qu'ils dorment, on prépare tout pour la route puis quand ils sont prêts, on va se baigner une dernière fois dans le lac de Tanganyika. Jeremy et sa famille partent un peu avant nous, on se recroisera bientôt sûrement 😄 Nous, nous mangeons avant de partir car nous avons pour objectif de passer la frontière avec la Tanzanie. On ne veut pas y être trop tard quand même car Mbala étant un petit poste, il peut n'y avoir personne, ou ils peuvent ne pas être très pressés... 😅

Sortir de la Zambie est rapide. D'ailleurs, la dame de l'immigration s'occupe même de Bruce en premier pour qu'il puisse aller aux customs après pour les papiers du véhicule. La barrière étant fermé à clé, on attend qu'un gars vienne nous ouvrir. Il nous demande si on est bien passé sous la tente pour le covid... Heu non ba ok on y va. On aurait en fait dû commencer par là car ils prennent normalement ta température qu'ils notent sur un papier pour l'immigration. Bon du coup, elle remplit juste son cahier de façon bidon et on y va.

Côté Tanzanie, ça va très vite aussi... Avec le même petit couac où tu prends ta température qu'après avoir eu le visa 😄 Petit papier à remplir et se délester de 50$US en cash par personne, même pour les enfants, c'est fait. On a mis moins d'une heure pour faire les deux cotés, on pourrait y aller... à pieds ! Voilà maintenant le tour de Bruce : custom pour avoir le droit de rentrer en Tanzanie avec Ruben. Alors on avait bien lu des avis disant que le gars d'ici n'était pas très rapide mais là... On était pas préparé à ça 😣

En fait, il téléphone beaucoup. Et quand il téléphone, il ne s'occupe pas de ton dossier. Et ton dossier ? Il est long à rentrer sur l'ordi quand tu tapes d'un doigt à l'ordinateur. Et l'ordinateur ? Ce serait bien qu'il imprime ton document quand tu en as besoin...

Au bout du compte : le gars te dit qu'il va falloir que tu payes en shilling tanzanien. On n'en a pas. On cherche un gars pour faire le change, celui de l'immigration nous dit qu'il a un ami pouvant nous aider. On a peur du taux de l'arnaque mais en fait il nous font une conversion google pure et simple. Trop cool. On papote un moment avec eux puis on demande si on peut dormir ici. On va se garer dans l'herbe, l'endroit fait pas rêver mais on se sent bien, il n'y a pas grand monde, les personnes avec qui on a parlé étaient sympas. A 20h30, l'homme des custom vient nous dire que notre papier est prêt 😅 Il nous donne donc la facture de 25$ pour les taxes routières puis on se donne rendez-vous demain pour finaliser le dossier une fois qu'on aura payé.

Mercredi 10 janvier

Ce matin, le gars des customs n'est pas là quand Bruce y va à 8h. Celui de l'immigration l'envoie au shop. Au début, il comprend que c'est pour faire de la monnaie car ils n'en auront sûrement pas au bureau. En fait quand il revient, le gars le renvoie à un autre magasin, auquel un gamin le guide, car c'est le vendeur qui fait la démarche de paiement avec son téléphone, moyennant 1000 shilling tanzanien pour la transaction. Comme preuve, tu prends en photo son téléphone sur lequel un sms de validation est arrivé. Ok...

Finalement, l'homme des customs n'arrive qu'à 9h. Ba oui, tu comprends la frontière côté Zambie ouvre à 8h, ça sert donc à rien d'être à 8h ici ! D'accord... Après avoir vu la preuve de paiement, il tamponne le dossier et nous rend notre Carnet de passage en douane, prêt depuis la veille. Ca y est, c'est parti pour la Tanzanie !

Ce matin, je me sens reine d'Angleterre : les gens sont souriants et te saluent volontiers alors on les salue aussi de la main. D'abord, on a un bon trente kilomètres de piste. Elle est humide mais correcte. Ils sont en train de faire une route sous la direction des chinois (et à chaque fois plus tard que nous verrons des chantiers routiers, ce sera toujours un chinois à la tête des travaux).

On voit beaucoup de vélos, chargés de cannes à sucre ou de gros sacs. Vu comment le terrain est vallonné, ils sont souvent à pied 😅

Nous sommes sur les hauts plateaux du sud, à une altitude variant autour de 1500m. L'air est frais, il y a beaucoup de monde dans les champs et nous voyons même des écoliers avec des houes. D'ailleurs, le premier uniforme croisé nous met aux couleurs du pays : leur pull est bleu, noir et vert.

Nous voyons beaucoup de femmes au chargement parfois improbable sur la tête : des seaux, du bois, un arbre, une houe... et des gars jouant la sécurité avec juste quelques pantalons ou chemises pliés sur le crâne 😄.

On arrive à Sambawanga vers midi. Distri-banque et Vodacom pour carte sim. La banque NMB nous assassine en prenant 6€ de frais pour le retrait, mais il n'y en a pas d'autres dans le coin. Et à la boutique de téléphone, Bruce galère bien puisque le vendeur parle swahili. Nous pendant ce temps avec les enfants, on regarde passer les nombreux tuk-tuk faisant la course au feu vert, un vieux camion de pompier, et des bus autant chargés dedans que dessus.

On sort de la ville pour manger à 15h (vive le décalage horaire) puis on roulera encore une heure avant de s'arrêter à l'écart de la route. On est bien.

Jeudi 11 janvier

Ce matin : épluchage des pommes de terre ne se gardant pas bien du tout... et paperasses pour moi (mail shipping, compta etc) On anticipe la prochaine grosse ville frontière en mangeant le midi avant de s'y engager (on apprend vite hein 😄). Et on a bien fait parce que Tunduma est vraiment dense et ça prend longtemps à traverser.

En plus, il nous faut faire quelques courses alimentaires et là, il va falloir se faire une raison : c'est notre premier pays sans grand magasin, et il va falloir faire la tournée des minuscules échoppes au petit bonheur la chance. Une première pour du pain de mie (bon sang, que le vrai pain nous manque), une autre pour du beurre, une pour des serviettes en papier (double fonction mouchoirs et essuie-tout)... A chaque fois, il faut chercher où te garer, aller puis changer d'endroit. Et surtout, même si on a regardé quelques mots d'avance en swahili, Bruce revient en me demandant ce que ça veut dire Caribou. (Google Traduction ne nous aidera pas sur ce coup là en nous sortant Karibu=presque, alors qu'en fait Karibu = Bienvenue😄)

On fait le plein d'essence, retire du cash à un ATM sur pattes sans frais (le gars de la station service) puis c'est parti pour la circulation de folie. Il y a du monde partout, une file de camion phénoménale qui attend pour la frontière, des tuk-tuk qui se faufilent... Sortir de Tunduma est trèèèèèèèès long.

Puis au nord, on oblique sur une piste à l'est en direction de Mbozi. Purée, la piste qu'on prend est en travaux et même déviée dans les champs boueux. Je le sens pas foufou mais tout se passe bien. On retrouve la piste en attente de réfection avec des énormes tas de terre. Affreusement affreux.

Puis à 17h, on arrive sur le site de la météorite. On demande à dormir sur le parking pour visiter demain matin car là, on est juste complètement ko. Au début, le gars qui nous accueille refuse en nous disant de revenir demain. Heu mec vu ta piste si on s'en va on revient pas en fait... Appel au chef, qui donne son accord pour que l'on reste, ouf !

Vendredi 12 janvier

On se lève en forme, on fait une bonne session d'école et c'est parti pour la sortie scolaire : visite du musée pour finir sur ce bijou de l'espace. Le guide nous fait la visite un peu en express : il n'y a pas d'explications écrites et il récite son texte en anglais en enchaînant rapidement entre les choses exposées. On finit par la météorite. Elle est assez grosse ! Douze tonnes, mais elle sonne creux. Sur le dessus, un petit renfoncement garde de l'eau de pluie. La communauté locale la considère comme une eau bénite, et ils viennent parfois s'asperger le visage et les bras pour se porter chance ou se guérir. Malgré que l'accès soit restreint pour les visites guidées, il y a des créneaux qui leur sont réservés pour leur rituel. Mélange d'accès au tourisme moderne tout en gardant le traditionnel.

Ensuite, je refais le tour du musée avec les enfants pour leur redonner des explications plus calmement, et en français 😅

Nous partons vers 10h30 du site par une route plus praticable que la veille, heureusement. Au bout, nous voyons Big Daddy passer ! Du coup, on décide de manger ensemble au camping qu'ils avaient repéré. On devait rejoindre dans l'après-midi les HighFive, une autre famille de voyageurs français ayant habitée 4 ans en Angola et 4 au Mozambique et qui désormais veulent remonter dans l'hexagone. C'est finalement eux qui nous rejoignent aussi au Utengule Coffee Lodge.

Mode colonie de vacances activé !

Nous voici avec 7 enfants dans la piscine, pendant qu'à côté, on fait connaissance avec Jeanne et Didier autour d'une dégustation de bières locales : Kilimandjaro, Safari et Serengeti (ma préférée). C'est drôle car avec toute cette tribu, on a un enfant dans chaque classe de la moyenne section au CM2. Elyone est bien contente de se retrouver avec deux grands pour jouer, et même qu'Alice est une grande fan de lecture comme elle ! Tout le monde s'amuse bien ensemble. Les loulous nous trouve notre premier caméléon. Tout petit, tout mignon.

On veille tard et ce soir, les dodos sont bouleversés : les deux filles dormiront ensemble dans le lit d'Elyone de 75cm de large 😄, Gaston dans le lit de Guilhem et mon petit chat va dans leur tente de toit avec leur plus jeune. J'avoue que ça, ça me fait drôle.

Samedi 13 janvier

Tout le monde a super bien dormi, si bien que je n'ai même pas mon gros câlin du matin par mon petit bébé qui devient graaaaaaaaaaand 😭😭 Non, c'est super en vrai. Ce matin, Jeanne et Didier vont en ville, Marie-Laure cuisine pour l'anniversaire de leur dernière, Bruce et Jeremy regardent des bricoles sur les camions, grand rangement et nettoyage pour moi... Bref, c'est le week-end et les enfants ont quartier libre ! Aire de jeux, babyfoot, grand espace pour jouer au ballon et à tout ce qu'ils pourraient imaginer, confectionner des surprises pour Clémence... C'est chouette.

La demoiselle est couverte de cadeaux par ses copains 🙂 On pensait ensuite se promener mais en fait l'heure est vite passée et le temps pluvieux ne nous aide pas. Alors on papote, on papote, on papote... 😉

En fin de journée, séance cinéma des enfants dans Big Daddy. On passe une super soirée, même si Bruce et Didier ont un peu de plomberie à réparer. Les HighFive reprennent la route demain matin à 5h alors les enfants ne peuvent pas redormir ensemble. Ils sont un peu déçus mais ils sont surtout crevés, d'ailleurs les notre sont déjà couchés quand on pense à prendre la photo 😴

Dimanche 14 janvier

On pensait nous aussi partir aujourd'hui (moins tôt) mais on vient d'apprendre qu'on peut aller se promener sur l'exploitation de café sans forcément faire la visite guidée à 20$ par personne. Après avoir donc tout rangé, mangé ensemble, joué au billard pendant le café, nous voici donc parti tous les quatre à l'aventure malgré la fatigue des derniers jours.

Début de balade en mode forêt tropicale : chaud, humide, passage de petites rivières... Mais le sentier est propre et sec. Puis nous arrivons à la ferme, à l'arrêt le dimanche. On se promène entre les parcelles de café. Le grain est vert, ce n'est pas encore la saison de la récolte.

Ici, c'est une petite exploitation. Le garde nous ouvre la grille sans qu'on demande, nous permettant d'entrer. Malheureusement, il ne comprend pas l'anglais et ne pourra donc pas nous expliquer précisément l'utilisation de la grosse machine. Mais on suppose qu'elle permet de remplir les camions puisqu'ici les grains sont récoltés mais sont envoyés ailleurs ensuite pour être transformés, préparés à la consommation.

Au cours de la promenade de 5km, c'est impressionnant le nombre de bels arbres que l'on voit, des fleurs et des lianes aussi. Beaucoup de lézards et de grenouilles. C'est un très bon moment.

En rentrant, fatigués, les enfants jouent au jeux en bois et on sirote du jus d'hibiscus excellent. On mange au resto avec les copains le soir. C'est très bon. Seule la viande de porc marinée au café se savoure plutôt en petite quantité car devient un peu écoeurante après.

C'était une belle journée à profiter, mais cette fois aller, demain, on part !