7 Janvier 2024
J8 en Zambie, Vendredi 29 décembre 2023, J190 de voyage
On prend la route à 7h30, ça c'est de l'efficacité ! La semaine de vacances aidant, puisqu'on ne fait pas école avant de partir. Pour aller à Lusaka, c'est de la route goudronnée tout du long, et on retrouve le plaisir des péages (20 kwachas ça va). On arrive en fin de matinée en ville et là on retrouve en plus le plaisir des capitales : des bouchoooooons. Sauf que tu as aussi tout un tas de vendeurs ambulants proposant des bananes, des lunettes de soleil, des oreillers ou des tapis...
A un rond point, un agent fait signe à des voitures à côté de nous de s'arrêter, mais le véhicule devant nous avançant, on pense qu'on peut y aller aussi. Ah la la, qu'a-t-on pas fait là ! On se fait arrêté sur le bas-côté en mode « je vais vous mettre une prune ». Finalement, ça traîne en longueur, on s'excuse, il nous dit plusieurs fois qu'on va aller à la station de police puis à la banque pour payer, on s'excuse à nouveau... Au bout de ce qu'il nous semble une éternité, on finit par avoir le droit de partir sans sanction.
Plus loin, on se retrouve à nouveau dans une rue de marchands ambulants. On est à deux minutes du centre commercial repéré pour les grosses courses et achat d'un nouveau téléphone. On cherche l'accès, en même temps les vendeurs te parlent à la fenêtre et on constate trop tard qu'on doit aller tout droit mais qu'on est dans la file tournant à droite. Bruce coupe, et ça ne loupe pas : on se fait à nouveau arrêter 😑 on ne va jamais y arriver. Bon là on se rassure, la policière arrête tous ceux qu'elle peut et y en a un paquet. Après une amende de 300 kwachas (environ 10€), on peut enfin aller souffler.
Petit resto avant d'attaquer le shopping. On trouve rapidement ce qu'on cherche et à un bon prix (un peu plus de 100€ pour un samsung). Au gardien du parking, on donne une paire de chaussures trop petite pour les enfants. Puis c'est reparti, on sort de la capitale (plus facile que d'y entrer, ouf) en direction d'une ferme à l'est où on a réservé trois nuits pour le nouvel an.
A peine sorti de la route principale que ça y est, on retrouve de la terre ! Bon, c'est correct jusqu'à une petite pente boueuse qu'un camion n'arrive pas à monter. Il recule, réessaie. Bruce va aider à pousser... victoire ! mais il a creusé de sacrées ornières...
Mode 4x4 activé. On chasse un coup à gauche, un coup à droite, Bruce gère et on y arrive du premier coup. Applaudissements à l'arrivée de ceux qui étaient déjà là pour le camion avant nous.
A la ferme, la maison est grande, presque trop 😅 On n'utilisera qu'une salle de bain et qu'une chambre parce que dans l'autre la fenêtre est cassée juste au dessus du lit, mais on a suffisamment de place quand même ! On trouve ça un peu fou qu'il y ait deux gigantesques écrans plats dans la maison mais des vitres cassées dans toutes les pièces, on a un peu peur pour les insectes mais au final nous ne serons pas plus embêtés que ça, ouf.
Samedi 30 décembre
On a super bien dormi. Aujourd'hui, quartier libre pour les enfants qui profitent des grands espaces pour étaler leurs jouets, pendant que je bosse le blog et que Bruce gère les tournées de linge. On va pouvoir commencer 2024 avec des draps tout propres😃
Après manger, on teste le monopoly apporté par le Père Noël.
Dimanche 31 décembre
Encore un peu de boulot pour les adultes : je me mets à jour dans les mails, prépare l'itinéraire en Tanzanie, fait le bilan du Botswana... Bruce répare les lampes des enfants (en rangeant les plaques dans la soute, on avait arraché les fils).
Balade dans la propriété avec le soleil de l'après-midi. Il y a une dizaine de serres abritant poivrons et tomates. Les enfants restent vers nous car ils ne sont pas très à l'aise avec les cinq bergers allemands, très gentils mais un peu brusque parfois 😅 Ils ont un bassin récupérateur d'eau de pluie complètement à sec, il n'a pas dû encore beaucoup pleuvoir par ici.
Ensuite, Elyone nous prépare des sablés car elle veut étrenner les moules qu'elle a eu à Noël. Préparation de l'apéro-repas pour le soir avec Guilhem aussi.
On papote un peu sur l'année écoulée, sur l'année à venir puis on se fait une bonne soirée dessin animé 😉
Lundi 1er janvier 2024
Happy New Year !
Que serait une nouvelle année en voyage sans un démarrage au petit-déj' consistant à chercher un soudeur... car hier Bruce a vu deux fissures au faux-châssis. Alors on range un peu puis il file avec les gars de la ferme à une de leurs adresses. Pas de jour férié au nouvel an ? Si, mais le gars est venu car ils l'ont appelé et qu'il voulait bien faire le job aujourd'hui, tant mieux pour nous.
Je reste à la maison avec les loulous. On imprime de nouveaux coloriages et une nouvelle session de lecture pour Guilhem à partir d'un album (La girafe blanche).
Gros rangement au retour de Ruben réparé comme il faut et nous partons pour Fringilla Lodge, une ferme-camping (avec animaux cette fois) à 50km au nord de Lusaka. On ne se couche pas tard, fatigué de la veille 😄
Mardi 2 janvier
Ce matin, on déjeune sous un avocatier et tout près d'un manguier. On a de jolis petits oiseaux au ventre bleu qui viennent tout près.
Ensuite, j'emmène les enfants à la super aire de jeux du camping (c'est tellement rare en plus!). On mangerait bien un bout avant de partir mais on attend une heure et demi sans succès, du coup salade au camion.
C'est parti pour une grosse après-midi route : 230km jusqu'au Nsobe Camp (4h30). Pour aller au camping, tu as un peu d'eau de la rivière qui traverse la piste, mais quand même deux planches à côté pour un passage piéton au sec 😉. On arrive en fin fin de journée mais l'accueil est très sympa et on est bien installé en bord de rivière.
Mercredi 3 janvier
Ce matin, on est réveillé par un petit c** de singe vervet qui marche sur le toit du camion ! Ça va qu'ils sont mignons... On va les observer avec Guilhem pendant que sa sœur roupille encore. Tout est humide dehors, la brume recouvre la rivière.
Je vais visiter avec les enfants la « snake house ». Ce n'est pas grand mais le guide est très sympa. Ils ont cinq espèces de serpent et on a la chance de voir le cobra se dresser et s'agiter tout près de nous (pas de photo dommage ! Chacune de mes mains était prise par les loulous intrigués mais pas rassurés😅) Elyone préfère regarder les cochons d'inde et les lapins. Puis on va voir les tortues (une espèce aquatique et une terrestre) et le crocodile !
Il a été capturé dans la Kafue River. Son enclos est un peu petit... mais c'est peut-être mieux ça que de le tuer ? 🤔
L'endroit est très joli et invite à flâner mais on a encore de la route alors c'est reparti. On s'est renseigné auprès de plusieurs gars du camping pour partir par une autre piste. « Oui ça sera peut-être un peu humide mais vous pouvez essayer. » Ouais enfin les gars, y en a pas un qui a pensait à nous dire que surtout, y avait un portail cadenassé ! Après un aller-retour en mode promenade en forêt, nous retournons donc jusqu'à la route bitumée avant de bifurquer plus loin sur une autre piste assez agréable.
Bon il y a bien quelques trous qui font que l'on ne roule pas vite, mais la terre est d'un beau rouge, tu es entouré de verdure et tu croises plus de piétons que de camions, c'est pas mal.
Ça donne quoi sur les routes en Zambie d'ailleurs ? Beaucoup plus de vélos que les autres pays jusqu'à présent, des motos trois places (la palme d'or revient à trois adultes+un bébé dans le dos), des charrettes tirées par des bœufs sur la route, des tonnes de charbon à vendre sur le bas côté, des péages et des contrôles de police hyper fréquents indiqués par des bidons. Un concept. 🤣
En fin de journée, on n'a pas beaucoup avancé, 100km sur piste étant très long à faire... mais ce n'est pas grave, on se trouve un coin pépère en bord d'exploitation forestière. Ce serait le top si à la nuit tombée, les fourmis n'étaient pas de sortie pour nous bouffer dès qu'on pose un pied au sol. Dans ces cas-là, on est content d'avoir les toilettes dans le camion 😅
Jeudi 4 janvier
Après le petit-déjeuner, une moto débarque et le gars nous dit que c'est son exploitation. Mais au final, il nous dit aussi très vite qu'il n'y a pas de souci et qu'on peut dormir partout sans problème en Zambie. Il nous explique qu'il plante des pins pour répondre à la demande de l'Europe, car l'arbre local n'est pas assez régulier pour faire de belles planches.
Pour quand même ne pas abuser alors que les gars viennent bosser, on s'en va sans faire école avec pour objectif un camping à 120km de là : on a promis de ne pas faire beaucoup de route aujourd'hui pour souffler un peu.
Bon, notre première impression sur place n'est pas fofolle : le camp est mal indiqué, on prend une piste bouchée. Le gars vient nous dire qu'il faut faire demi-tour mais ne nous aide pas du tout à la manœuvre alors que c'est super étroit. Ensuite, il nous propose une place pleine de déchets ! Ba non mec. On hésite à partir, on accepte d'aller voir ce qu'il a d'autre à proposer parce que vraiment, on a rien repéré avant des centaines de kilomètres et qu'on n'a vraiment pas envie de rouler. Bon, l'herbe est haute mais c'est propre, les sanitaires aussi et on est tout près de l'ancienne carrière et des montagnes de sables que les enfants ont hâte de gravir. Ok, on reste.
Comme quand ils savent qu'on reste au même endroit sans problème, les enfants s'étalent un peu avec les jeux de dehors. On laisse tout sorti le temps de manger, et d'ailleurs on mange dehors. Une nana vient nous saluer d'un peu loin, revient quelques minutes plus tard pour réclamer un seau des enfants, que je refuse poliment de lui donner. Comme je pense qu'elle habite dans les maisons du « camping », je ne guette pas plus que ça quand elle s'en va en passant derrière Ruben. En fait, on se rend compte ensuite qu'elle a volé un camion à Guilhem 😑
Franchement, je suis dégoûtée. C'est pas grand chose en soi un camion en plastique, mais c'est le deuxième qu'il se fait voler (le premier lors du shipping), il n'en a pas emmené cinquante et surtout, il jouait tous les jours avec.
Bruce va chercher le gars du camping qui en a à peu près rien à faire et nous dit juste que le chemin le long duquel on est mène en fait à un village plus loin. Donc de camping tu n'as en fait qu'un carré d'herbe à payer et un accès à des toilettes. Pour le reste, tu te débrouilles, génial.
Bon, on décide de remonter le moral des troupes en allant se promener sur les dunes de sable et ça marche bien. Les enfants s'amusent bien et de là-haut, tu as une jolie vue. C'est vert, escarpé. Ca fait un peu penser à l'Irlande 😄
Pendant le dîner, deux vaches passent avec trois gars. Peu de temps après, l'une d'elle repasse en courant avec un des gars à ses trousses. Comme dans l'après-midi Bruce en avait déjà vu une se sauver, il va l'aider à la rattraper. On se lève pour les voir courir, sans trop s'approcher. Il récupère la vache (qui a de sacrées cornes), tend la sangle au gamin d'à peine quinze ans et là, la vache s'échappe à nouveau... droit sur les enfants et moi !
Après cette petite frayeur, on finit le repas dans le camion 😅 On voit une deuxième vache passer en courant, également avec un mec aux trousses. Bruce a voulu les aider encore un peu mais à la nuit tombée, sans frontale, sur la route goudronnée... il est rentré. On fait un jeu de société avant de se coucher pour se changer les idées.
J15 en Zambie, Vendredi 5 janvier
Aujourd'hui, on change de programme : on avait prévu de tracé au nord sur la T2 mais à Kasama, on bifurque sur la M1 pour rejoindre les copains vers un lac. Il paraît que la route est meilleure, ahah ! Ah oui elle est belle quand elle est pas émiettée sur les bords ou qu'elle n'a pas plein de trous d'un coup ! Il y a moins de camions et plus de gens.
Après les courses en ville, il y en a encore tellement le long des routes qu'on ne trouve pas facilement un coin où s'arrêter pour la nuit... Beaucoup de piétons et de vélos, pour 99% d'entre eux sans aucune lumière... Ils se décalent tous très bien sur le bas côté quand tu arrives, mais tu te dis que si l'un d'eux fait une chute, il ne va pas aimer qu'on lui roule dessus...
Côté véhicule : les voitures ont des phares douteux, les plus réglos sont sans doute les camions qui ont l'air d'avoir d'avantage de contrôle des feux sur la route.
On finit par s'engager dans un petit chemin pas large. On dort à moitié garé au-dessus des hautes herbes et fougères, ça fera le job pour la nuit.
Samedi 6 janvier
Hé bé on a bien dormi, et n'avons vu que quelques personnes passer ce matin pendant le petit-déjeuner. J'ai dans l'idée de faire école sur la route mais j'abandonne assez vite avec toutes les bosses. D'ailleurs étant partis tôt on pensait presque rattraper les amis en chemin mais impossible d'avancer avec tous les nids d'autruches... (oui oui, c'est plus du nid de poule à ce niveau).
On fait un détour à Mbala pour aller rechercher des dollars américains. En chemin, on a un doute devant une rivière qui traverse la route et où des véhicules sont arrêtés... Y a-t-il un souci ? Ah ba non, ils les lavent juste ! Ok...
La tournée des banques prend une grosse heure à Bruce, pendant laquelle les copains nous écrivent qu'ils ont un petit souci technique : ils sont tankés dans la boue. Bon ba allons les rejoindre et voir s'ils ont eu le temps de sortir avant notre arrivée 😄
Alors d'abord non ils ne sont pas sortis, et en plus pour eux c'est pire qu'avant : Big Daddy penche bien. Bon, le tire-fort est déjà en place (genre de treuil manuel), y a plus qu'à y ajouter les bras de mon homme pour bosser !
Bon, ils pompent pas longtemps avec le gars du camping car l'engin casse. Ils essaient d'abord de remplacer la goupille défectueuse, puis ça pète ailleurs...
Il va falloir trouver autre chose. Au début, on se demande si Ruben va pouvoir aider car la boue, c'est déjà pas notre point fort en temps normal...
Sur conseil de l'un de leur ami pompier, on teste d'abord un mouflage pour tirer en douceur : c'est-à-dire accrocher une sangle à l'arbre en point fixe, la passer dans les manilles devant le camion puis enfin l'attacher au châssis de Ruben pour tirer.
D'abord effectivement, on patine. Alors on se met sur les plaques de désensablage pour plus d'accroche.
Voilà ensuite un autre problème : comme on ne peut pas s'approcher entre l'arbre, un rocher et un hilux garé là sans propriétaire et sans clé, on n'utilise pas moins de cinq sangles dont la notre... qui clairement n'est pas faite pour un poids lourd et pète direct !
Bon... utiliser notre treuil étant pour moi hors de question car on s'en sert souvent (je n'ai pas envie qu'il finisse comme le tire-fort ou la sangle), nous finissons par passer en ligne directe entre Big Daddy et Ruben, nécessitant tout de même trois sangles toujours.
Après avoir galéré à défaire les nœuds (dans le feu de l'action, on n'a oublié d'y glisser un bâton ou autre objet permettant de desserrer plus facilement), et creuser vers leurs roues pour y mettre aussi des plaques, les gars font une nouvelle tentative... et victoire !! Il est 16h30 et après presque 5h, les voilà enfin sortis d'affaire ! 😃
Mais la journée n'est pas finie... il faut encore tout ranger !
Et pas de douche ce soir car pour l'eau chaude il faut allumer un feu, et ça met longtemps à chauffer... alors nettoyage de la boue au gant avant d'aller au bar fêter nos retrouvailles et cette sortie de galère surtout 😄 On a bien mérité de boire un petit coup au bord du lac. En vérité, on espérait aussi pouvoir y manger mais le gars du resto nous sortant direct sur le comptoir un bout de poulet du congel' et nous disant ça c'est 90kwachas (3€), ça nous ne fait pas envie.
En fait, on pense surtout qu'il n'avait pas envie de cuisiner car il n'y avait pas un chat et il pleuvait de fou. D'ailleurs, le temps qu'on finisse nos boissons en face, il a fermé boutique.
Dimanche 7 janvier
Les loulous ont dormi jusque 9h ! Est-ce qu'ils seraient fatigués du dépannage de la veille ? 😄
Les gars redressent les plaques de désensablage, les rangent non sans galérer un peu, font le plein d'eau... Ensuite, tout le monde à la douche ! Elle n'est pas chaude chaude mais ça fait du bien d'être propre.
On part à midi à la recherche de notre repas : on veut du poissooooooooooooon ! D'abord, on n'a pas trop envie de retourner au resto hier même si on a vu plusieurs bons commentaires et que c'est celui que les personnes du camping nous indiquent.On se fait donc un tour côté « marché frais ». Il fait chaud, il y a un peu de monde mais pas trop. Des poissons frais, des séchés, des mouches 😅 Bon rien à manger de tout prêt.
Du coup, on retourne au Waterfront et l'ambiance n'a rien à voir !
On commande 4 poissons (english fish) pour 1000kwachas, clairement un prix de blanc mais franchement on mange si bien que 34€ pour 8, ça va !
Pendant l'attente (longue par contre), les enfants jouent dans l'eau. C'est un chouette coin et on se régale vraiment.
Pas du tout envie d'aller manœuvrer pour sortir du camping mais pourtant il le faut ! Quit à être près d'un lac, on voudrait bien un camping d'où on peut le voir directement !
Bon le premier qu'on a repéré n'est clairement pas accessible... On était parti devant en éclaireur mais même nous ça ne passe pas et nous voilà à faire demi-tour au milieu de cahutes avec plein de gamins autour. C'est finalement Marie-Laure qui nous trouvera LA bonne adresse : emplacement les pieds dans l'eau s'il vous plaît !
Ce soir, nous avons un bel orage et le lac de Tanganyika tout calme en journée se transforme pour nous offrir de très belles vagues.
Lundi 8 janvier
Ce matin : opération cuisine ! Comme hier on n'avait plus très faim pour la galette des rois, nous les faisons aujourd'hui ! (Première fois de ma vie que je la fais moi-même, j'avoue😄) Elyone et Guilhem m'aident à faire une galette sablée fourrée chocolat, pendant que les copains nous concoctent une couronne briochée aux pépites. Ah ba c'est diététique en ce moment chez nous !
Pour la digestion, nous optons pour un petit tour en bateau de pêche aménagé spécialement pour nous avec des petits coussins 😂 C'est fou de voir cette immensité : le lac fait 673 kilomètres de long sur 72 de large, et ses rives sont réparties sur quatre pays ! (Zambie, Tanzanie, Burundi et Congo). Tu m'étonnes qu'il prenne des airs de petit océan quand le vent se lève.
C'est très beau, et notre guide est très sympa. Étudiant en médecine à Lusaka, il est actuellement en vacances. Son frère et un autre jeune nous accompagnent et gèrent le moteur à l'arrière. Le long de la grosse île, ils vont tout doucement, et c'est agréable d'avoir moins de bruit. On apprend que des hommes viennent y dormir mais pas de femmes. Il dit qu'il ne sait pas pourquoi, soit pour des raisons de croyance, soit à cause des dangers (serpents et bêtes sauvages)... on en rigole : les mecs veulent peut-être juste être tranquille !
Il y a plein de poissons différents dans le lac évidemment, mais moins qu'avant : une société de pêche avait de gros bateaux il y a quelques années, puis les bateaux ont été vendus pour faire du transport de passagers, puis même eux ont désormais été abandonnés.
On fait une pause fort agréable sur l'île : pendant que les gars vont se promener plus loin et voir la pleine herbeuse en intérieur, Marie-Laure et moi on reste avec les enfants qui se baignent encore ! On se croirait sur un petit coin de paradis : l'eau est bonne et tellement claire ! Avec la forêt tout près, la nature sauvage sans installation humaine.
Toutefois de l'autre côté de l'île, nous verrons quelques campements de pêcheurs. Ils sont en train de remonter les filets et ça n'a pas l'air facile vu le nombre qu'ils sont ! Notre guide nous dit qu'ici, les gens savent se contenter de peu : du moment qu'ils pêchent pour avoir de quoi manger, ils sont contents.
Nous rentrons à temps avant la venue une nouvelle fois du gros vent et de la pluie. Nous avons payé 30$US pour nous 8, pour 2h30 de sortie. Vraiment pas cher pour une balade vraiment magnifique. On était vraiment bien.